jeudi 5 décembre 2013

Conférence sur l’Iran en solidarité avec l’opposition démocratique iranienne

Communiqué de presse – 4 décembre 2013 - Une réunion majeure au Parlement européen le 4 décembre s’est penchée sur les violations des droits humains en Iran, l’accord de Genève, le massacre et la prise d’otages au camp d’Achraf en présence de nombreux eurodéputés de divers groupes politiques et avec la participation of Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Dans cette réunion, présidée par l’eurodéputé Struan Stevenson, plusieurs membres éminents du Parlement européen comme le Vice-président du PE Alejo Vidal-Quadras, le premier Vice-président du groupe des socialistes et démocrates Stephen Hughes, le membre du Bureau du PE Jim Higgins et l’ancienne présidente du Bundestag Rita Süssmuth ont pris la parole. Les participants ont souligné les points suivants :

1. Dans l’accord du 24 novembre 2013 de Genève, les 5+1, spécialement l’Union européenne et les USA, ont fait des concessions inacceptables, notamment en autorisant l’enrichissement, en mettant de côté le protocole additionnel, en acceptant le refus des inspections inopinées par le régime iranien, laissant les clés de la fabrication de la bombe atomique dans les mains des mollahs.

2. La dictature religieuse en Iran n’a eu d’autre choix que d’accepter un recul dans l’accord de Genève en raison des sanctions internationales et de sa peur d’un autre soulèvement de masse comme en 2009. Cependant si la communauté internationale ne se dirige pas vers la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment l’arrêt complet de l’enrichissement d’uranium, l’acceptation du Protocole additionnel, une fois de plus, le régime des mollahs avancera sous couvert ses activités vers la fabrication de la bombe. Les mollahs comptent sur la faiblesse de la politique de l’UE et des USA pour lui permettre de poursuivre son objectif nucléaire agressif. En effet l’approche douce de l’Occident vis-à-vis du régime iranien spécialement après la révélation des sites nucléaires de Natanz et d’Arak par le CNRI en 2002, a permis aux mollahs de se rapprocher de la fabrication de la bombe. La fermeté contre le pouvoir à Téhéran est la seule manière d’assurer la paix et de la tranquillité dans cette région volatile.

3. Le conflit actuel n’est pas uniquement limité au programme nucléaire. Le régime iranien possède trois caractéristiques : 1- De graves violations des droits humains, le déni de libertés et le massacre de l’opposition iranienne en Irak. 2- Le plan d’établir sa domination sur toute la région en y exportant le terrorisme et l’intégrisme. 3- Son programme d’arme nucléaire.

4. Cinq mois et demi après la farce de l’élection présidentielle non démocratique d’Hassan Rohani, les violations des droits humains et l’exportation du terrorisme et de l'intégrisme, se sont intensifiées. Sous le mandat du soi-disant modéré Rohani, le nombre des exécutions enregistrées a déjà atteint les 400. La résolution adoptée par le Troisième comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre jette la lumière sur la poursuite de la terrible situation des droits humains et le taux élevé d'exécutions, en particulier l'exécution de mineurs, les exécutions collectives secrètes, la censure des sites web et des réseaux sociaux et la transmission de signaux de brouillage sur les réseaux satellites.

5. Durant cette période, l'ingérence du régime iranien en Syrie a augmenté de manière exponentielle. Récemment, un membre de la Commission de la sécurité du parlement du régime iranien a révélé que « des centaines de bataillons iraniens sont en Syrie ; bien qu’on entende des nouvelles de la bouche d’un commandant syrien sur des victoires de l'armée syrienne, ce sont les forces iraniennes qui se trouvent derrière ». L'ingérence du régime en Irak, au Liban, au Yémen, au Bahreïn, et ailleurs grandit de jour en jour. L'inaction vis-à-vis des violations brutales des droits humains en Iran et l'exportation du terrorisme et de l'intégrisme de ce régime avec l’excuse des négociations nucléaires est une énorme erreur qui finira par encourager l’Iran dans son projet nucléaire.

6. Le gouvernement iranien est bien conscient des conditions explosives de la société iranienne et craint plus que tout l'OMPI comme la force capable de changer la situation explosive à l’intérieur de l'Iran vers un changement de régime. Par conséquent, sur le point d'accepter l'accord nucléaire de Genève, il a tenté de contenir les conséquences de ce recul forcé par une implication étroite dans l’attaque d’Achraf, et la tuerie et la prise d’otages. C’est une stratégie similaire à celle du massacre de 1988 des prisonniers politiques qui avait coïncidé avec le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak.

7. Malheureusement, la politique de l’Occident vis-à-vis du massacre des habitants d'Achraf et de Liberty est scandaleusement irresponsable. La répression, le blocus et la torture psychologique des Achrafiens par le gouvernement fantoche des mollahs en Irak ces cinq dernières années n'auraient pas été possibles sans la violation répétée par les États-Unis et l’ONU de leurs engagements. La catastrophe du 1er septembre aurait parfaitement pu être évitée si l’UE et les USA avaient endossé leurs responsabilités. L’UE, en particulier le silence et l'inaction de Lady Ashton, concernant le grand crime contre l'humanité à Achraf est totalement inacceptable, d'autant plus que cette atrocité se poursuit avec la détention illégale de sept otages, dont six femmes, par l’Irak. La faiblesse de ses réponses et son ton complaisant ont simplement encouragé le régime irakien.

8. Il existe de nombreuses preuves attestant que les otages sont détenus à Bagdad, et cela a été confirmé par l’ambassadeur de l'UE et d'autres diplomates à Bagdad ainsi que par Amnesty International. En gardant le silence face à cette grande atrocité, tout comme leur silence pour les exécutions brutales en Iran, les États-Unis, l'Europe et l'ONU cherchent à faire avancer les négociations sur la question nucléaire. Ce genre de diplomatie déformée est honteux. La fermeté sur ces questions forcera le régime iranien, qui est dans une position de grande faiblesse, à un recul encore plus dans son projet nucléaire.

9. La conférence a salué toutes les femmes et tous les hommes à Liberty, Washington, Genève, Londres, Berlin et d'autres villes à travers le monde qui sont en grève de la faim depuis plus de trois mois. Alors que leurs droits sont bafoués, leurs proches exécutés les mains liées dans le dos ou pris en otages, et que les grandes puissances ferment les yeux sur tout cela, quelle option reste-t-il que de résister et de payer de leur vie pour alerter la communauté mondiale ? Le gouvernement américain pouvait et peut contraindre l'Irak à libérer les otages et à assurer la sécurité de Liberty ; de cette façon la grève de la faim n’aurait pas été nécessaire. Mais trois mois après l’attaque du 1er septembre, le gouvernement irakien s’oppose même aux moindres mesures de sécurité à Liberty. Même les dépouilles des victimes n'ont pas été restituées pour leur enterrement. C'est une honte pour nos gouvernements et il doit être dit clairement que si un gréviste de la faim venait à mourir, le Président Obama, le Secrétaire général Ban Ki-moon et la Haute représentante de l’UE la baronne Ashton l’auront pleinement sur leur conscience.

10. Dans une tentative stupide de faire porter blâme ailleurs, au lieu de libérer les otages et de rendre compte pour le massacre du 1er septembre, Maliki a affirmé que 120 habitants étaient visés par des mandats d'arrêt pour avoir soi-disant participé dans le meurtre d’Irakiens

Ces décrets violent les accords passés entre les habitants, les Nations Unies et les États-Unis. Dans sa lettre du 28 décembre 2011 aux habitants, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Irak garantit leur sécurité jusqu'au départ du dernier habitant d'Irak. La même déclaration est mentionnée dans l'accord du 16 août 2012 entre l'OMPI, le gouvernement des États-Unis, le gouvernement irakien et les Nations unies. Le communiqué du Département d'État américain du 29 août 2012 prévoit une garantie similaire. Les habitants sont partis à Liberty sur ces engagements.

L’appareil judiciaire irakien n’est en aucun cas juste ou indépendant. Il a mené environ 200 exécutions politiques en 2013. Maintes fois, Amnesty International a critiqué les exécutions menées par cet appareil et souligné son manque d'indépendance. Les habitants, leurs représentants et leurs avocats ont souligné à maintes reprises qu'ils sont prêts à répondre à toutes les allégations dans n’importe quel tribunal européen ou américain ou devant une autorité internationale. Ils ont demandé qu’une commission internationale enquête là-dessus et aboutisse à son propre jugement indépendant, mais le gouvernement irakien l’a refusé.

Il n'existe pas de charges pesant contre l'OMPI. Il n'existe aucun document ou élément de preuve contre l’OMPI. Toutes les allégations remontent à 1991 ou à l’époque de Saddam Hossein. Mais les enquêtes menées par les Américains qui étaient accompagnés par des responsables irakiens actuels en 2003 et 2004 ont montré qu'il n'existe aucune charge contre l'OMPI. Cela a été annoncé en 2004 par de hauts responsables américains. D’éminents responsables kurdes irakiens étaient présents dans ces entretiens pour s'assurer que les membres de l'OMPI n'étaient pas impliqués dans la répression des Kurdes. Or les preuves rassemblées par l'OMPI sur Maliki et l'implication de son gouvernement dans des crimes contre l'humanité sont à même de convaincre tout tribunal impartial.

11. La conférence a exprimé sa gratitude à Struan Stevenson pour son voyage au Kurdistan irakien et sa rencontre avec les responsables de cette région, des politiciens irakiens et des dirigeants des manifestations de diverses provinces, ainsi que sa visite dans les camps de réfugiés syriens. Elle a apporté son soutien aux positions de M. Stevenson vis- à-vis du Kurdistan.

12- La conférence a souligné que Maliki est allé en Iran pour obtenir un soutien pour son troisième mandat de Premier ministre, ce à quoi s'opposent toutes les factions politiques irakiennes. Il compte sur Téhéran, et en retour le prix que demande Téhéran est le massacre de l'OMPI. Il a été dit également à la conférence que l’on soupçonne Maliki d’utiliser sa visite à Téhéran pour arranger la déportation en grand secret des sept otages d’Achraf en Iran, où ils seront confrontés à des tortures et une exécution certaines.

Les participants à la conférence ont été unanimes sur les exigences suivantes :

A. Ils ont appelé les 5 +1, en particulier les pays américains et européens et la baronne Ashton, à cesser de faire des concessions au régime iranien dans le dossier nucléaire et à exiger l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité, l'arrêt total de l'enrichissement de l'uranium, l'arrêt des projets de production de plutonium et l’acceptation du protocole additionnel et des inspections inopinées des sites suspects.

B. La saisine par le Conseil de sécurité des Nations unies du dossier des droits humains du régime iranien, de son ingérence dans la région, de son bellicisme et de son exportation du terrorisme vers d'autres pays, pour lui imposer des sanctions et des punitions significatives.

C. L’UE, les Etats-Unis, l’ONU et en particulier le Conseil de sécurité doivent contraindre le gouvernement irakien à respecter ses responsabilités et l'obliger à libérer les sept habitants d'Achraf pris en otage, à enlever les obstacles contre la mise en place des dispositions urgentes pour la sécurité du camp Liberty et à écarter les mandats d’arrêts fabriqués et ridicules. Le gouvernement irakien doit comprendre qu’en cas de mépris de cette demande de la communauté internationale, il devra faire face à des décisions contraignantes.

D. Une enquête impartiale sur le massacre et les enlèvements du 1er septembre et des quatre précédents massacres à Achraf et Liberty s’avère essentielle. En l'absence d'une telle enquête, des catastrophes similaires peuvent se répéter à tout moment.


L’intergroupe des Amis d’un Iran Libre
au Parlement européen
Bruxelles
Communiqué de presse – 4 décembre 2013

Conférence sur l’Iran en solidarité avec l’opposition démocratique iranienne

Une réunion majeure au Parlement européen le 4 décembre s’est penchée sur les violations des droits humains en Iran, l’accord de Genève, le massacre et la prise d’otages au camp d’Achraf en présence de nombreux eurodéputés de divers groupes politiques et avec la participation of Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Dans cette réunion, présidée par l’eurodéputé Struan Stevenson, plusieurs membres éminents du Parlement européen comme le Vice-président du PE Alejo Vidal-Quadras, le premier Vice-président du groupe des socialistes et démocratesStephen Hughes, le membre du Bureau du PE Jim Higgins et l’ancienne présidente du Bundestag Rita Süssmuth ont pris la parole. Les participants ont souligné les points suivants :

1. Dans l’accord du 24 novembre 2013 de Genève, les 5+1, spécialement l’Union européenne et les USA, ont fait des concessions inacceptables, notamment en autorisant l’enrichissement, en mettant de côté le protocole additionnel, en acceptant le refus des inspections inopinées par le régime iranien, laissant les clés de la fabrication de la bombe atomique dans les mains des mollahs.

2. La dictature religieuse en Iran n’a eu d’autre choix que d’accepter un recul dans l’accord de Genève en raison des sanctions internationales et de sa peur d’un autre soulèvement de masse comme en 2009. Cependant si la communauté internationale ne se dirige pas vers la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment l’arrêt complet de l’enrichissement d’uranium, l’acceptation du Protocole additionnel, une fois de plus, le régime des mollahs avancera sous couvert ses activités vers la fabrication de la bombe. Les mollahs comptent sur la faiblesse de la politique de l’UE et des USA pour lui permettre de poursuivre son objectif nucléaire agressif. En effet l’approche douce de l’Occident vis-à-vis du régime iranien spécialement après la révélation des sites nucléaires de Natanz et d’Arak par le CNRI en 2002, a permis aux mollahs de se rapprocher de la fabrication de la bombe. La fermeté contre le pouvoir à Téhéran est la seule manière d’assurer la paix et de la tranquillité dans cette région volatile.

3. Le conflit actuel n’est pas uniquement limité au programme nucléaire. Le régime iranien possède trois caractéristiques : 1- De graves violations des droits humains, le déni de libertés et le massacre de l’opposition iranienne en Irak. 2- Le plan d’établir sa domination sur toute la région en y exportant le terrorisme et l’intégrisme. 3- Son programme d’arme nucléaire.
 4. Cinq mois et demi après la farce de l’élection présidentielle non démocratique d’Hassan Rohani, les violations des droits humains et l’exportation du terrorisme et de l'intégrisme, se sont intensifiées. Sous le mandat du soi-disant modéré Rohani, le nombre des exécutions enregistrées a déjà atteint les 400. La résolution adoptée par le Troisième comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre jette la lumière sur la poursuite de la terrible situation des droits humains et le taux élevé d'exécutions, en particulier l'exécution de mineurs, les exécutions collectives secrètes, la censure des sites web et des réseaux sociaux et la transmission de signaux de brouillage sur les réseaux satellites.
5. Durant cette période, l'ingérence du régime iranien en Syrie a augmenté de manière exponentielle. Récemment, un membre de la Commission de la sécurité du parlement du régime iranien a révélé que «des centaines de bataillons iraniens sont en Syrie ; bien qu’on entende des nouvelles de la bouche d’un commandant syrien sur des victoires de l'armée syrienne, ce sont les forces iraniennes qui se trouvent derrière ». L'ingérence du régime en Irak, au Liban, au Yémen, au Bahreïn, et ailleurs grandit de jour en jour. L'inaction vis-à-vis des violations brutales des droits humains en Iran et l'exportation du terrorisme et de l'intégrisme de ce régime avec l’excuse des négociations nucléaires est une énorme erreur qui finira par encourager l’Iran dans son projet nucléaire.

6. Le gouvernement iranien est bien conscient des conditions explosives de la société iranienne et craint plus que tout l'OMPI comme la force capable de changer la situation explosive à l’intérieur de l'Iran vers un changement de régime. Par conséquent, sur le point d'accepter l'accord nucléaire de Genève, il a tenté de contenir les conséquences de ce recul forcé par une implication étroite dans l’attaque d’Achraf, et la tuerie et la prise d’otages. C’est une stratégie similaire à celle du massacre de 1988 des prisonniers politiques qui avait coïncidé avec le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak.

7. Malheureusement, la politique de l’Occident vis-à-vis du massacre des habitants d'Achraf et de Liberty est scandaleusement irresponsable. La répression, le blocus et la torture psychologique des Achrafiens par le gouvernement fantoche des mollahs en Irak ces cinq dernières années n'auraient pas été possibles sans la violation répétée par les États-Unis et l’ONU de leurs engagements. La catastrophe du 1er septembre aurait parfaitement pu être évitée si l’UE et les USA avaient endossé leurs responsabilités. L’UE, en particulier le silence et l'inaction de Lady Ashton, concernant le grand crime contre l'humanité à Achraf est totalement inacceptable, d'autant plus que cette atrocité se poursuit avec la détention illégale de sept otages, dont six femmes, par l’Irak. La faiblesse de ses réponses et son ton complaisant ont simplement encouragé le régime irakien.

8. Il existe de nombreuses preuves attestant que les otages sont détenus à Bagdad, et cela a été confirmé par l’ambassadeur de l'UE et d'autres diplomates à Bagdad ainsi que par Amnesty International. En gardant le silence face à cette grande atrocité, tout comme leur silence pour les exécutions brutales en Iran, les États-Unis, l'Europe et l'ONU cherchent à faire avancer les négociations sur la question nucléaire. Ce genre de diplomatie déformée est honteux. La fermeté sur ces questions forcera le régime iranien, qui est dans une position de grande faiblesse, à un recul encore plus dans son projet nucléaire.

9. La conférence a salué toutes les femmes et tous les hommes à Liberty, Washington, Genève, Londres, Berlin et d'autres villes à travers le monde qui sont en grève de la faim depuis plus de trois mois. Alors que leurs droits sont bafoués, leurs proches exécutés les mains liées dans le dos ou pris en otages, et que les grandes puissances ferment les yeux sur tout cela, quelle option reste-t-il que de résister et de payer de leur vie pour alerter la communauté mondiale ? Le gouvernement américain pouvait et peut contraindre l'Irak à libérer les otages et à assurer la sécurité de Liberty ; de cette façon la grève de la faim n’aurait pas été nécessaire. Mais trois mois après l’attaque du 1er septembre, le gouvernement irakien s’oppose même aux moindres mesures de sécurité à Liberty. Même les dépouilles des victimes n'ont pas été restituées pour leur enterrement. C'est une honte pour nos gouvernements et il doit être dit clairement que si un gréviste de la faim venait à mourir, le Président Obama, le Secrétaire général Ban Ki-moon et la Haute représentante de l’UE la baronne Ashton l’auront pleinement sur leur conscience.

10. Dans une tentative stupide de faire porter blâme ailleurs, au lieu de libérer les otages et de rendre compte pour le massacre du 1er septembre, Maliki a affirmé que 120 habitants étaient visés par des mandats d'arrêt pour avoir soi-disant participé dans le meurtre d’Irakiens

Ces décrets violent les accords passés entre les habitants, les Nations Unies et les États-Unis. Dans sa lettre du 28 décembre 2011 aux habitants, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Irak garantit leur sécurité jusqu'au départ du dernier habitant d'Irak. La même déclaration est mentionnée dans l'accord du 16 août 2012 entre l'OMPI, le gouvernement des États-Unis, le gouvernement irakien et les Nations unies. Le communiqué du Département d'État américain du 29 août 2012 prévoit une garantie similaire. Les habitants sont partis à Liberty sur ces engagements.

L’appareil judiciaire irakien n’est en aucun cas juste ou indépendant. Il a mené environ 200 exécutions politiques en 2013. Maintes fois, Amnesty International a critiqué les exécutions menées par cet appareil et souligné son manque d'indépendance. Les habitants, leurs représentants et leurs avocats ont souligné à maintes reprises qu'ils sont prêts à répondre à toutes les allégations dans n’importe quel tribunal européen ou américain ou devant une autorité internationale. Ils ont demandé qu’une commission internationale enquête là-dessus et aboutisse à son propre jugement indépendant, mais le gouvernement irakien l’a refusé.

Il n'existe pas de charges pesant contre l'OMPI. Il n'existe aucun document ou élément de preuve contre l’OMPI. Toutes les allégations remontent à 1991 ou à l’époque de Saddam Hossein. Mais les enquêtes menées par les Américains qui étaient accompagnés par des responsables irakiens actuels en 2003 et 2004 ont montré qu'il n'existe aucune charge contre l'OMPI. Cela a été annoncé en 2004 par de hauts responsables américains. D’éminents responsables kurdes irakiens étaient présents dans ces entretiens pour s'assurer que les membres de l'OMPI n'étaient pas impliqués dans la répression des Kurdes. Or les preuves rassemblées par l'OMPI sur Maliki et l'implication de son gouvernement dans des crimes contre l'humanité sont à même de convaincre tout tribunal impartial.

11. La conférence a exprimé sa gratitude à Struan Stevenson pour son voyage au Kurdistan irakien et sa rencontre avec les responsables de cette région, des politiciens irakiens et des dirigeants des manifestations de diverses provinces, ainsi que sa visite dans les camps de réfugiés syriens. Elle a apporté son soutien aux positions de M. Stevenson vis- à-vis du Kurdistan.

12- La conférence a souligné que Maliki est allé en Iran pour obtenir un soutien pour son troisième mandat de Premier ministre, ce à quoi s'opposent toutes les factions politiques irakiennes. Il compte sur Téhéran, et en retour le prix que demande Téhéran est le massacre de l'OMPI. Il a été dit également à la conférence que l’on soupçonne Maliki d’utiliser sa visite à Téhéran pour arranger la déportation en grand secret des sept otages d’Achraf en Iran, où ils seront confrontés à des tortures et une exécution certaines.

Les participants à la conférence ont été unanimes sur les exigences suivantes :

A. Ils ont appelé les 5 +1, en particulier les pays américains et européens et la baronne Ashton, à cesser de faire des concessions au régime iranien dans le dossier nucléaire et à exiger l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité, l'arrêt total de l'enrichissement de l'uranium, l'arrêt des projets de production de plutonium et l’acceptation du protocole additionnel et des inspections inopinées des sites suspects.

B. La saisine par le Conseil de sécurité des Nations unies du dossier des droits humains du régime iranien, de son ingérence dans la région, de son bellicisme et de son exportation du terrorisme vers d'autres pays, pour lui imposer des sanctions et des punitions significatives.

C. L’UE, les Etats-Unis, l’ONU et en particulier le Conseil de sécurité doivent contraindre le gouvernement irakien à respecter ses responsabilités et l'obliger à libérer les sept habitants d'Achraf pris en otage, à enlever les obstacles contre la mise en place des dispositions urgentes pour la sécurité du camp Liberty et à écarter les mandats d’arrêts fabriqués et ridicules. Le gouvernement irakien doit comprendre qu’en cas de mépris de cette demande de la communauté internationale, il devra faire face à des décisions contraignantes.

D. Une enquête impartiale sur le massacre et les enlèvements du 1er septembre et des quatre précédents massacres à Achraf et Liberty s’avère essentielle. En l'absence d'une telle enquête, des catastrophes similaires peuvent se répéter à tout moment.
 L’intergroupe des Amis d’un Iran Libre
au Parlement européen
Bruxelles

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