jeudi 18 septembre 2014

Les responsabilités du nouveau gouvernement irakien vis-à-vis des habitants du camp Liberty dans le cadre du droit international

Conférence des ONG en marge de la session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève :
Les responsabilités du nouveau gouvernement irakien vis-à-vis des habitants du camp Liberty dans le cadre du droit international
Le jeudi 18 septembre, dans une conférence en marge de la session actuelle du Conseil des droits de l'homme de l’ONU à Genève, des personnalités politiques, des représentants d'organisations internationales et des membres du Parlement suisse ont qualifié les sanctions et les restrictions imposées aux réfugiés iraniens du camp Liberty d’illégales et inhumaines. Ils ont mis en garde contre des conséquences dangereuses de ces sanctions et restrictions et ont appelé les Etats-Unis, les Nations Unies et le gouvernement irakien à respecter leurs engagements vis-à-vis des réfugiés du camp Liberty.

Les intervenants à cette conférence ont évalué la situation critique au Moyen-Orient et dans le monde arabe en soulignant la nécessité de lutter contre le terrorisme sans limite et aveugle sous le couvert de l'islam qui vise la paix et la sécurité dans le monde.

Les panelistes se sont félicités de la formation d'une coalition internationale contre le terrorisme extrémiste appelé Daech et ont déclaré : Le régime iranien qui a institutionnalisé par ses gardiens de la révolution l'exportation de l'intégrisme et de l'extrémisme, a instauré une autre facette de ce soi-disant "califat" de Daech depuis plus de trois décennies en Iran. Ils ont noté que non seulement le régime iranien n'est pas l’allié de l'Occident dans la lutte contre Daech, mais qu’il est lui-même un élément clé du problème et qu’il a ouvert la voie à cette crise. Associer l'Iran dans cette campagne ou coopérer avec lui dans la recherche d'une solution pour détruire ce courant terroriste, doit être une ligne rouge à ne pas franchir.

La conférence a souligné que les groupes terroristes en Irak, comme le 9e corps de Badr, Asa'ib Ahl al-Haq, et le Kata'ib Hezbollah qui sont affiliés à l'Iran et utilisés pour massacrer le peuple syrien et les Irakiens innocents, en particulier les sunnites, ont créé le meilleur terreau pour la croissance de groupes terroristes comme Al-Qaïda et Daech. Par conséquent, combattre Daech sans neutraliser le long bras du régime iranien et des groupes terroristes qui lui sont affiliés, n’aboutira à rien.

Les panelistes ont réaffirmé que pour mettre fin à la situation catastrophique en Irak et trouver une solution durable sous la forme d'un Irak pluraliste, laïque et démocratique stable, l'Occident doit cesser sa politique consistant à ignorer l'ingérence iranienne qui a déjà été testée en Irak.

Cette conférence s'est tenue pour le premier anniversaire du massacre, en septembre 2013, de 52 réfugiés du camp d'Achraf par les forces irakiennes à la demande du régime iranien.

Les orateurs ont exprimé leurs préoccupations pour les plus de 2700 réfugiés iraniens exposés à des menaces similaires. Ils ont appelé les Etats-Unis et les Nations Unies à garantir, conformément de leurs engagements écrits et au droit international, les droits des habitants de ce camp.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a rappelé le 5 août que les habitants du camp Liberty réclament leurs droits minimaux sur deux questions fondamentales : d'abord, que soit assurées leur sécurité et la reconnaissance de leurs droits en tant que réfugiés politiques ; et, deuxièmement, que leur soient assurées les normes humanitaires et des droits humains jusqu'à ce qu’ils quittent tous l'Irak. Les intervenants se sont appuyés à de nombreuses reprises sur le communiqué du HCR.

En soutien aux droits des réfugiés du camp Liberty, ils ont insisté sur : la levée de toutes les restrictions contre la mise en œuvre des  requêtes minimales de sécurité et la fin de toute agression contre les habitants du camp Liberty par le gouvernement irakien et les forces affiliées au gouvernement iranien ; l'annulation complète du blocus de six ans et le libre accès des habitants aux services médicaux et logistiques ; déclarer le camp Liberty comme un camp de réfugiés; et une enquête indépendante internationale sur les six massacres et le blocus criminel d'Achraf et de Liberty ainsi qu’une enquête internationale indépendante sur le massacre de 136 habitants lors de six massacres et le blocus criminel d'Achraf et de Liberty, en particulier le massacre du 1 septembre, 2013; et enfin d’identifier, juger et punir les auteurs de ces crimes.

Les intervenants ont souligné qu’assurer ces droits est un critère qui montre clairement que le gouvernement irakien reconnaît les valeurs internationales et que c’est un test distinct pour les États-Unis et les Nations Unies dans leurs relations avec le nouveau gouvernement irakien.

Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien ; Gilbert Mitterrand, président de France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand ; Eric Voruz, membre du Parlement suisse et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ; Elizabetta Zamparutti, ancienne parlementaire italienne et présidente de l'association non gouvernementale de Hands Off Cain ; Parviz Khazai, représentant du Conseil national de la Résistance en Scandinavie ; Gianfranco Fattorini, militant des droits de l'homme ; et Karen Parker, présidente de International Educational Development, sont intervenus à cette Conférence.


International Educational Development – IED
Nonviolent Radical Party, Transnational and Transparty

 Women’s Human Rights International Association - WHRIA