mardi 31 décembre 2013

Lettre commune des habitants de Liberty au Secrétaire général de l’ONU, au secrétaire d’Etat américain et au HCR

Appel à une enquête indépendante de l’ONU, à la libération des 7 otages et à un minimum de sécurité
communiqué  de Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne:
A la suite de la quatrième attaque à la roquette sur Liberty le 26 décembre, l’ensemble des habitants du camp ont écrit une lettre commune au Secrétaire général de l’ONU, au Secrétaire d’Etat américain et au HCR, disant que cette attaque s’est passée juste après le voyage de Nouri Maliki en Iran pour obtenir le soutien du régime des mollahs à un troisième mandat de Premier ministre. Quelque 60 roquettes de 107 mm ont été tirées sur Liberty, ainsi que 8 missiles de 280mm. En tout 38 points d’impact ont été constatés et enregistrés par des observateurs de l’ONU, dont trois de missiles de 280mm d’une puissance de destruction 20 fois supérieure aux roquettes de 107mm.

Dans leur lettre, les habitants de Liberty écrivent : « Cette attaque qui a tué trois habitants et blessé 71 autres dans un secteur hautement contrôlé par le gouvernement irakien avec une présence militaire et sécuritaire très élevée, montre clairement qu’elle était impossible sans une coordination préalable à un haut niveau avec le gouvernement. »  Ils ajoutent : « Cette attaque survient alors qu’une enquête indépendante n’a pas été menée sur le massacre du 1er septembre et que le gouvernement irakien continue de refuser de libérer les sept habitants enlevés au camp d’Achraf. »

Les habitants de Liberty poursuivent : « Malheureusement, l’ONU n’a jamais tenu le gouvernement irakien responsable des massacres répétés dans les camps d’Achraf et Liberty ces dernières années, malgré l’existence de preuves et de documents. Avec l’ONU qui tourne le dos, spécialement sur le rôle du pouvoir irakien dans le massacre du camp d’Achraf le 1 septembre 2013, ce gouvernement l’interprète comme un feu vert pour continuer ses crimes contre les habitants. »

Les habitants demandent à l’ONU et aux USA :
«1 – De faire les préparatifs nécessaires pour une enquête indépendante de l’ONU sur le massacre du 1er septembre à Achraf et l’attaque à la roquette du 26 décembre sur Liberty.
2- D’appeler vigoureusement le gouvernement irakien à relâcher les 7 otages enlevés à Achraf comme l’ont déclaré les Rapporteurs de l’ONU.
3- D’obliger le gouvernement irakien à ne pas bloquer la fourniture des équipements nécessaires à la sécurité de Liberty. »

Les habitants insistent sur le fait que ces équipements sont : « Le retour des 17.500 murs de protection en T; le transfert de suffisamment d’abris en béton dans le camp, le transfert des casques et gilets de protections des habitants et des équipements médicaux d’Achraf à Liberty ; l’autorisation de construire à Liberty pour élever des bâtiments qui seront au moins invulnérables aux éclats d’obus, spécialement pour les malades ; construire et installer des doubles toits sur les baraquements à Liberty avec des équipements achetés à nos frais, et agrandir la surface du camp afin de réduire la densité de la population et le degré de vulnérabilité. »

« Les pertes à Liberty auraient été bien moindres, si ce minimum avait été fourni et il a été demandé des centaines de fois aux autorités américaines, onusiennes et irakiennes depuis la premier attaque à la roquette en février 2013. »



vendredi 27 décembre 2013

Maryam Radjavi: Massacre de Noël dans le camp Liberty

Maryam Radjavi appelle les USA, l’UE et l’ONU à des mesures pratiques sérieuses pour assurer la sécurité de Liberty

 •    L’attaque sur Liberty est le souvenir rapporté par Maliki de sa visite à Téhéran pour éclipser la prise d’otages et le grand crime contre l’humanité à Achraf. C’est un remboursement pour le soutien à son 3e mandat de premier ministre et une vaine tentative de Khamenei pour contrer la crise de son renversement.

Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué la mémoire des membres de l’Ompi tombés à Liberty Mohammad Javad Saleh Teherani (Bijun), Mahmoud Barnafar et Abbass Namvar, qui étaient tous trois des responsables de longue date et éminents des Moudjahidine du peuple d’Iran. Elle a formé des vœux de prompt rétablissement aux 71 blessés du « massacre de Noël à Liberty », avant d’ajouter :
L’attaque terroriste à la roquette sur Liberty, est le souvenir rapporté par Maliki de sa visite à Téhéran et une crise forgée volontairement pour occulter la prise d’otages et le grand crime contre l’humanité commis à Achraf, après les condamnations internationales, la grève de la faim à l’échelle mondiale de 108 jours et les poursuites lancées par la justice espagnole contre le conseiller à la sécurité nationale de Maliki. C’est un nouveau remboursement de Maliki à Khamenei pour son soutien à son troisième mandat de premier ministre. C’est en même temps une tentative de Khamenei de contrer le renversement de son régime chancelant et grevé de crises, surtout après avoir accepté l’accord nucléaire. Il cherche à se sauver en tuant des Moudjahidine du peuple.
Mme Radjavi a souligné que si les USA et l’ONU n’avaient pas violé leurs engagements déclarés à plusieurs reprises concernant la sécurité et la santé des habitants d’Achraf et Liberty, concernant les attaques précédentes à la roquette sur Liberty et surtout concernant les exécutions collectives et la prise d’otages à Achraf par le gouvernement irakien, et ne restaient pas inactifs, Maliki n’aurait pas osé commettre ce nouveau crime ignoble. D’autant plus que le gouvernement américain, l’UE et l’ONU n’étaient pas sans connaitre les préparatifs des dirigeants de Bagdad et de Téhéran pour ce genre d’attaque et que la Résistance iranienne avait averti plusieurs fois leur intention de commettre un autre massacre à Liberty.
Les 4, 7 et 18 décembre dans des conférences au Parlement européen, à Paris et à Rome Mme Radjavi avait souligné que « le gouvernement américain et l’ONU sont entièrement responsables de tout ce qui peut arriver aux habitants de Liberty ».

Mme Radjavi a appelé les USA, l’UE et l’ONU, ainsi que le Conseil de sécurité à prendre des mesures pratiques sérieuses pour assurer la sécurité du camp de la mort de Liberty. La seule manière véritable d’empêcher la poursuite des crimes à Liberty, a-t-elle ajouté, et la tuerie des réfugiés iraniens, c’est de les transférer tous immédiatement aux USA, même temporairement dans un lieu provisoire.

Elle a demandé en particulier au gouvernement américain qui s’est engagé tant de fois à assurer la sécurité des habitants, que jusqu’à leur transfert aux USA ou dans des pays tiers, de renvoyer la question de la sécurité de Liberty devant le Conseil de sécurité de l’ONU et de prendre des mesures appropriées pour contraindre le pouvoir irakien à remplir ses obligations internationales sur la sécurité des habitants de Liberty et les normes des droits humains et humanitaires.  Le Conseil de sécurité doit également prendre en charge la question de l’enquête complète et indépendante internationale sur le massacre du 1 septembre à Achraf. Il doit aussi faire en sorte que cette enquête ne connaisse pas le sort des fausses enquêtes précédentes sur Achraf et Liberty.

Concernant la sécurité de Liberty, Mme Radjavi a demandé de toute urgence au gouvernement américain, aux dirigeants européens, au conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU, ainsi qu’au HCR, de contraindre le pouvoir irakien à fournir un minimum d’équipement de sécurité à Liberty. En particulier le retour des 17.500 murs de protection en T, des abris en ciment en nombre suffisant, le transfert des casques et des gilets pare-balles et des équipements médicaux d’Achraf,  l’autorisation de construire, installer des doubles toits sur les baraquements et augmenter la surface du camp pour faire baisser la vulnérabilité.

Si ces demandes minimums, réclamées une centaine de fois depuis la première attaque en février 2013, aux autorités américaines, onusiennes et irakiennes, avaient été satisfaites, les pertes humaines seraient bien plus réduites.

Les points d’impact de 36 roquettes dans Liberty qui fait environ un demi-kilomètre carré ont été localisés. Quatre roquettes de 107 mm qui ont frappé Liberty, n’ont pas explosé et risquent à tout moment de le faire à l’intérieur du camp. Il s’agit pour certains de missiles sol-sol de 280 mm dont la puissance de destruction est 20 fois supérieure aux roquettes de 107 mm. Huit de ces missiles ont été tirés et trois ont touché Liberty et leurs points d’impact ont été constatés par des observateurs de l’ONU et du HCR et des experts en explosifs de l’armée irakienne.

Alors que l’entrée des casques et des gilets de protection, de tissus et de sacs en jute, de graines et d’arbustes de plus de 1,50m et même de téléphones portables est interdite à Liberty et que le pouvoir irakien considère leur entrée comme une atteinte à la sécurité et la souveraineté de pays, il est étonnant qu’il ne considère pas l’entrée et le tir de missiles de 2 m de long et de 110 kg d’une puissance explosive vingt fois supérieure à des roquette de 107 mm près de l’aéroport  international de Bagdad comme une atteinte à cette souveraineté et que le gouvernement de Maliki se taise à ce sujet, s’abstenant de la moindre protestation et mesure.

jeudi 26 décembre 2013

AFP: Irak : tirs de roquettes contre un camp d'opposants iraniens (opposants)



AFP: Plusieurs dizaines de roquettes ont été tirées jeudi soir contre un camp d'opposants iraniens près de l'aéroport de Bagdad, faisant au moins deux morts, a annoncé le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dans un communiqué à Paris.
"Vers 21h15 heure locale (18H15 GMT), le camp Liberty a été attaqué par plusieurs dizaines de roquettes de toutes catégories. Au moins deux résidents sont morts des suites de l'attaque. Il y a aussi de nombreux blessés dans un état grave", a écrit le CNRI.
Les deux victimes sont membres de l'organisation des Moujahidine du peuple, la principale composante du CNRI, a précisé le mouvement d'opposition en exil iranien.
Il n'était pas possible de vérifier sur place l'information dans un premier temps.
Si l'information est confirmée, il s'agirait de la quatrième attaque par des tirs roquettes visant le camp Liberty, une ancienne base militaire américaine, en 2013.
Près de 3.000 membres des Moujahidine du peuple iraniens occupent le camp Liberty.
Les Moujahidine du peuple ont été fondés en 1965 avec pour objectif de renverser le régime du Chah, puis le régime islamique. Ils ont été chassés d'Iran dans les années 1980.
La plupart des membres du groupe se sont installés à Achraf, au nord-est de Bagdad, pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), avec le soutien du régime de Saddam Hussein.
Ils ont été désarmés après l'intervention américaine en 2003, et le gouvernement irakien à majorité chiite, qui s'est rapproché de Téhéran, cherche depuis lors à se débarrasser de leur présence, jugée encombrante.
Début septembre, 52 personnes ont été tuées dans le camp d'Achraf, selon les Nations unies, qui précisent que plusieurs d'entre elles ont été abattues alors qu'elles avaient les mains liées dans le dos.
Les Moujahidine du peuple, dont une centaine de membres habitaient le camp d'Achraf, ont accusé une unité spéciale des forces de sécurité irakiennes, dépendant du Premier ministre, d'être responsable de l'attaque. Le gouvernement irakien a mis en place une commission d'enquête et affirme que ses forces se sont défendues après avoir été attaquées.

Ce soir le camp Liberty en Irak a été attaqué par des dizaines de roquettes

Quatrième attaque de roquettes contre libety- No1

À 21h15 (heure locale), le camp Liberty a été attaqué par plusieurs dizaines de roquettes de toutes catégories. Le nombres de morts et de blessés va être communiqué ultérieurement.

Il s’agit de la quatrième attaques par roquettes contre le camp Liberty en 2013. Cette attaque survient alors que les corps du massacre du 1er septembre n’ont pas été rendus par les autorités irakiennes aux habitants pour êtres inhumés.

mardi 17 décembre 2013

Le Huffington post: Camp d'Achraf en Irak: la justice espagnole enquête sur un proche de Maliki

Un tribunal espagnol a décidé d'étendre à Faleh al-Fayad, conseiller à la sécurité du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, une enquête sur des raids meurtrier en 2009, 2011 et 2013 contre le camp de réfugiés iraniens d'Achraf, en Irak.

Faleh al-Fayad fera l'objet d'une enquête "pour délits présumés contre la communauté internationale" en tant que président du "Comité Achraf" dépendant du Premier ministre irakien, selon la décision du tribunal central d'instruction de l'Audience nationale à Madrid, datée du 21 novembre.

Cette enquête intervient à la suite d'une plainte déposée contre lui "comme personne responsable de graves infractions à la quatrième Convention de Genève" pour "son implication présumée dans les massacres du 8 avril 2011 et du 1er septembre 2013 de +personnes protégées+ en vertu de la IVe Convention de Genève vivant à la Cité d'Achraf", selon la décision.

En réponse à cette décision de la justice espagnole, la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi, a appelé les opposants iraniens en grève de la faim, en Irak et dans le monde, à cesser leur action.

"Avec l'ouverture de cette procédure judiciaire contre les responsables de crimes contre l'humanité, la campagne internationale pour la libération des otages et la protection du camp Liberty (près de Bagdad, ndlr) continuera avec encore plus de force jusqu'à son règlement final", a jugé Mme Radjavi, dans un communiqué.

Le juge Fernando Andreu, qui instruit le dossier, avait décidé en janvier 2011 d'enquêter sur les violences commises par des soldats et policiers irakiens dans le camp d'Achraf, où vivent des membres de l'opposition iranienne au nord de Bagdad, qui auraient fait onze morts en 2009.

Il se fonde sur des accusations de proches de victimes.

Ceux-ci avaient en outre demandé l'implication dans cette affaire du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, en vain, puisque celui-ci "bénéficie d'une immunité", avait affirmé le juge Andreu.

Les plaignants affirment que le 8 avril, 2.500 hommes des forces irakiennes, avec au moins 140 véhicules, "ont attaqué les habitants d'Achraf en utilisant des blindés, des commandos, de l'infanterie, des troupes d'intervention rapide et des bataillons anti-émeutes".

Il affirment également que le 1er septembre 2013, "les forces militaires irakiennes qui encerclent et occupent Achraf ont permis l'assassinat de sang-froid de 52 résidents", selon la décision du 21 novembre.

Les Nations unies avaient reconnu que 52 résidents du camp avaient été tués dans l'attaque, dont certains abattus d'une balle dans la tête alors qu'ils avaient les mains liées.

"Sept autres +personnes protégées+ ont été enlevées durant cette attaque et n'ont pas encore été libérées", souligne la justice espagnole.

Les Moujahidine du peuple, dont une centaine de membres habitaient le camp d'Achraf, ont accusé une unité spéciale des forces de sécurité irakiennes, dépendant du Premier ministre, d'être responsable de l'attaque du 1er septembre 2013. Le gouvernement irakien a mis en place une commission d'enquête et affirme que ses forces se sont défendues après avoir été attaquées.

Les Moujahidine du peuple ont été fondés en 1965 avec pour objectif de renverser le régime du Chah, puis le régime islamique. Ils ont été chassés d'Iran dans les années 1980.

La plupart des membres du groupe se sont installés à Achraf pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), avec le soutien du régime de Saddam Hussein.

Ils ont été désarmés après l'intervention américaine en 2003, et le gouvernement irakien à majorité chiite, qui s'est rapproché de Téhéran, cherche depuis lors à se débarrasser de leur présence jugée encombrante.

Des dizaines de Moudjahidine du Peuple ont été tués au cours de près d'une douzaine d'attaques de leur camp depuis le départ des troupes américaines d'Irak fin 2011.

ib-thm/jeb

jeudi 5 décembre 2013

Des eurodéputés mettent en garde contre une levée des sanctions contre l'Iran

4 décembre 2013 (AFP) - Plusieurs eurodéputés ont exhorté mercredi l'UE à ne pas alléger ses sanctions à l'encontre de Téhéran malgré l'accord conclu récemment à Genève limitant pendant six mois les activités nucléaires de l'Iran.
"Le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), spécialement l'UE et les Etats-Unis, ont fait des concessions inacceptables" en négociant l'accord sur le nucléaire, a estimé l'eurodéputé conservateur écossais Struan Stevenson au cours d'une conférence de presse à Bruxelles rassemblant plusieurs de ses collègues membres de l'intergroupe des "Amis de l'Iran libre", qui rassemble environ 300 eurodéputés, des conservateurs à l'extrême gauche.
"La fermeté contre Téhéran est le seul moyen d'assurer la paix et la tranquillité dans cette région instable", a-t-il assuré en présence également de la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil), Maryam Radjavi, et de l'ancienne présidente du Bundestag allemand, Rita Süssmuth.
"Alléger les sanctions sans que le régime iranien ait totalement arrêté l'enrichissement de l'uranium, sans qu'il ait accepté le protocole additionnel et les visites inopinées sur ses sites, et sans l'application stricte des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, serait lui offrir un cadeau dévastateur. Ceci va seulement encourager le régime dans sa quête de la bombe atomique", a soutenu pour sa part Mme Radjavi, interrogée par l'AFP.
L'accord de Genève "est le résultat direct des sanctions internationales, en particulier à un moment où le régime redoute la reprise de la révolte populaire comme en 2009", a-t-elle dit, appelant à ne pas baisser la garde face à Téhéran.
"Est-ce que l'adhésion à cet accord signifie que les mollahs ont abandonné la bombe? Non! Ce à quoi ils se sont engagés dans cet accord, est réversible et ils gardent la clé de la fabrication de la bombe", a-t-elle mis en garde.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent la république islamique de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément formellement.
En contrepartie d'une suspension partielle des sanctions, Téhéran s'est engagé à cesser l'enrichissement d'uranium à plus de 5% pendant six mois, à suspendre la construction du réacteur à eau lourde d'Arak - qui pourrait produire du plutonium nécessaire à la fabrication d'une bombe nucléaire - et à accorder un accès accru des inspecteurs internationaux aux sites sensibles.
Les ministres européens des Affaires étrangères pourraient discuter d'une levée partielle des sanctions dès leur prochaine réunion, prévue à Bruxelles le 16 décembre.

Conférence sur l’Iran en solidarité avec l’opposition démocratique iranienne

Communiqué de presse – 4 décembre 2013 - Une réunion majeure au Parlement européen le 4 décembre s’est penchée sur les violations des droits humains en Iran, l’accord de Genève, le massacre et la prise d’otages au camp d’Achraf en présence de nombreux eurodéputés de divers groupes politiques et avec la participation of Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Dans cette réunion, présidée par l’eurodéputé Struan Stevenson, plusieurs membres éminents du Parlement européen comme le Vice-président du PE Alejo Vidal-Quadras, le premier Vice-président du groupe des socialistes et démocrates Stephen Hughes, le membre du Bureau du PE Jim Higgins et l’ancienne présidente du Bundestag Rita Süssmuth ont pris la parole. Les participants ont souligné les points suivants :

1. Dans l’accord du 24 novembre 2013 de Genève, les 5+1, spécialement l’Union européenne et les USA, ont fait des concessions inacceptables, notamment en autorisant l’enrichissement, en mettant de côté le protocole additionnel, en acceptant le refus des inspections inopinées par le régime iranien, laissant les clés de la fabrication de la bombe atomique dans les mains des mollahs.

2. La dictature religieuse en Iran n’a eu d’autre choix que d’accepter un recul dans l’accord de Genève en raison des sanctions internationales et de sa peur d’un autre soulèvement de masse comme en 2009. Cependant si la communauté internationale ne se dirige pas vers la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment l’arrêt complet de l’enrichissement d’uranium, l’acceptation du Protocole additionnel, une fois de plus, le régime des mollahs avancera sous couvert ses activités vers la fabrication de la bombe. Les mollahs comptent sur la faiblesse de la politique de l’UE et des USA pour lui permettre de poursuivre son objectif nucléaire agressif. En effet l’approche douce de l’Occident vis-à-vis du régime iranien spécialement après la révélation des sites nucléaires de Natanz et d’Arak par le CNRI en 2002, a permis aux mollahs de se rapprocher de la fabrication de la bombe. La fermeté contre le pouvoir à Téhéran est la seule manière d’assurer la paix et de la tranquillité dans cette région volatile.

3. Le conflit actuel n’est pas uniquement limité au programme nucléaire. Le régime iranien possède trois caractéristiques : 1- De graves violations des droits humains, le déni de libertés et le massacre de l’opposition iranienne en Irak. 2- Le plan d’établir sa domination sur toute la région en y exportant le terrorisme et l’intégrisme. 3- Son programme d’arme nucléaire.

4. Cinq mois et demi après la farce de l’élection présidentielle non démocratique d’Hassan Rohani, les violations des droits humains et l’exportation du terrorisme et de l'intégrisme, se sont intensifiées. Sous le mandat du soi-disant modéré Rohani, le nombre des exécutions enregistrées a déjà atteint les 400. La résolution adoptée par le Troisième comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre jette la lumière sur la poursuite de la terrible situation des droits humains et le taux élevé d'exécutions, en particulier l'exécution de mineurs, les exécutions collectives secrètes, la censure des sites web et des réseaux sociaux et la transmission de signaux de brouillage sur les réseaux satellites.

5. Durant cette période, l'ingérence du régime iranien en Syrie a augmenté de manière exponentielle. Récemment, un membre de la Commission de la sécurité du parlement du régime iranien a révélé que « des centaines de bataillons iraniens sont en Syrie ; bien qu’on entende des nouvelles de la bouche d’un commandant syrien sur des victoires de l'armée syrienne, ce sont les forces iraniennes qui se trouvent derrière ». L'ingérence du régime en Irak, au Liban, au Yémen, au Bahreïn, et ailleurs grandit de jour en jour. L'inaction vis-à-vis des violations brutales des droits humains en Iran et l'exportation du terrorisme et de l'intégrisme de ce régime avec l’excuse des négociations nucléaires est une énorme erreur qui finira par encourager l’Iran dans son projet nucléaire.

6. Le gouvernement iranien est bien conscient des conditions explosives de la société iranienne et craint plus que tout l'OMPI comme la force capable de changer la situation explosive à l’intérieur de l'Iran vers un changement de régime. Par conséquent, sur le point d'accepter l'accord nucléaire de Genève, il a tenté de contenir les conséquences de ce recul forcé par une implication étroite dans l’attaque d’Achraf, et la tuerie et la prise d’otages. C’est une stratégie similaire à celle du massacre de 1988 des prisonniers politiques qui avait coïncidé avec le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak.

7. Malheureusement, la politique de l’Occident vis-à-vis du massacre des habitants d'Achraf et de Liberty est scandaleusement irresponsable. La répression, le blocus et la torture psychologique des Achrafiens par le gouvernement fantoche des mollahs en Irak ces cinq dernières années n'auraient pas été possibles sans la violation répétée par les États-Unis et l’ONU de leurs engagements. La catastrophe du 1er septembre aurait parfaitement pu être évitée si l’UE et les USA avaient endossé leurs responsabilités. L’UE, en particulier le silence et l'inaction de Lady Ashton, concernant le grand crime contre l'humanité à Achraf est totalement inacceptable, d'autant plus que cette atrocité se poursuit avec la détention illégale de sept otages, dont six femmes, par l’Irak. La faiblesse de ses réponses et son ton complaisant ont simplement encouragé le régime irakien.

8. Il existe de nombreuses preuves attestant que les otages sont détenus à Bagdad, et cela a été confirmé par l’ambassadeur de l'UE et d'autres diplomates à Bagdad ainsi que par Amnesty International. En gardant le silence face à cette grande atrocité, tout comme leur silence pour les exécutions brutales en Iran, les États-Unis, l'Europe et l'ONU cherchent à faire avancer les négociations sur la question nucléaire. Ce genre de diplomatie déformée est honteux. La fermeté sur ces questions forcera le régime iranien, qui est dans une position de grande faiblesse, à un recul encore plus dans son projet nucléaire.

9. La conférence a salué toutes les femmes et tous les hommes à Liberty, Washington, Genève, Londres, Berlin et d'autres villes à travers le monde qui sont en grève de la faim depuis plus de trois mois. Alors que leurs droits sont bafoués, leurs proches exécutés les mains liées dans le dos ou pris en otages, et que les grandes puissances ferment les yeux sur tout cela, quelle option reste-t-il que de résister et de payer de leur vie pour alerter la communauté mondiale ? Le gouvernement américain pouvait et peut contraindre l'Irak à libérer les otages et à assurer la sécurité de Liberty ; de cette façon la grève de la faim n’aurait pas été nécessaire. Mais trois mois après l’attaque du 1er septembre, le gouvernement irakien s’oppose même aux moindres mesures de sécurité à Liberty. Même les dépouilles des victimes n'ont pas été restituées pour leur enterrement. C'est une honte pour nos gouvernements et il doit être dit clairement que si un gréviste de la faim venait à mourir, le Président Obama, le Secrétaire général Ban Ki-moon et la Haute représentante de l’UE la baronne Ashton l’auront pleinement sur leur conscience.

10. Dans une tentative stupide de faire porter blâme ailleurs, au lieu de libérer les otages et de rendre compte pour le massacre du 1er septembre, Maliki a affirmé que 120 habitants étaient visés par des mandats d'arrêt pour avoir soi-disant participé dans le meurtre d’Irakiens

Ces décrets violent les accords passés entre les habitants, les Nations Unies et les États-Unis. Dans sa lettre du 28 décembre 2011 aux habitants, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Irak garantit leur sécurité jusqu'au départ du dernier habitant d'Irak. La même déclaration est mentionnée dans l'accord du 16 août 2012 entre l'OMPI, le gouvernement des États-Unis, le gouvernement irakien et les Nations unies. Le communiqué du Département d'État américain du 29 août 2012 prévoit une garantie similaire. Les habitants sont partis à Liberty sur ces engagements.

L’appareil judiciaire irakien n’est en aucun cas juste ou indépendant. Il a mené environ 200 exécutions politiques en 2013. Maintes fois, Amnesty International a critiqué les exécutions menées par cet appareil et souligné son manque d'indépendance. Les habitants, leurs représentants et leurs avocats ont souligné à maintes reprises qu'ils sont prêts à répondre à toutes les allégations dans n’importe quel tribunal européen ou américain ou devant une autorité internationale. Ils ont demandé qu’une commission internationale enquête là-dessus et aboutisse à son propre jugement indépendant, mais le gouvernement irakien l’a refusé.

Il n'existe pas de charges pesant contre l'OMPI. Il n'existe aucun document ou élément de preuve contre l’OMPI. Toutes les allégations remontent à 1991 ou à l’époque de Saddam Hossein. Mais les enquêtes menées par les Américains qui étaient accompagnés par des responsables irakiens actuels en 2003 et 2004 ont montré qu'il n'existe aucune charge contre l'OMPI. Cela a été annoncé en 2004 par de hauts responsables américains. D’éminents responsables kurdes irakiens étaient présents dans ces entretiens pour s'assurer que les membres de l'OMPI n'étaient pas impliqués dans la répression des Kurdes. Or les preuves rassemblées par l'OMPI sur Maliki et l'implication de son gouvernement dans des crimes contre l'humanité sont à même de convaincre tout tribunal impartial.

11. La conférence a exprimé sa gratitude à Struan Stevenson pour son voyage au Kurdistan irakien et sa rencontre avec les responsables de cette région, des politiciens irakiens et des dirigeants des manifestations de diverses provinces, ainsi que sa visite dans les camps de réfugiés syriens. Elle a apporté son soutien aux positions de M. Stevenson vis- à-vis du Kurdistan.

12- La conférence a souligné que Maliki est allé en Iran pour obtenir un soutien pour son troisième mandat de Premier ministre, ce à quoi s'opposent toutes les factions politiques irakiennes. Il compte sur Téhéran, et en retour le prix que demande Téhéran est le massacre de l'OMPI. Il a été dit également à la conférence que l’on soupçonne Maliki d’utiliser sa visite à Téhéran pour arranger la déportation en grand secret des sept otages d’Achraf en Iran, où ils seront confrontés à des tortures et une exécution certaines.

Les participants à la conférence ont été unanimes sur les exigences suivantes :

A. Ils ont appelé les 5 +1, en particulier les pays américains et européens et la baronne Ashton, à cesser de faire des concessions au régime iranien dans le dossier nucléaire et à exiger l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité, l'arrêt total de l'enrichissement de l'uranium, l'arrêt des projets de production de plutonium et l’acceptation du protocole additionnel et des inspections inopinées des sites suspects.

B. La saisine par le Conseil de sécurité des Nations unies du dossier des droits humains du régime iranien, de son ingérence dans la région, de son bellicisme et de son exportation du terrorisme vers d'autres pays, pour lui imposer des sanctions et des punitions significatives.

C. L’UE, les Etats-Unis, l’ONU et en particulier le Conseil de sécurité doivent contraindre le gouvernement irakien à respecter ses responsabilités et l'obliger à libérer les sept habitants d'Achraf pris en otage, à enlever les obstacles contre la mise en place des dispositions urgentes pour la sécurité du camp Liberty et à écarter les mandats d’arrêts fabriqués et ridicules. Le gouvernement irakien doit comprendre qu’en cas de mépris de cette demande de la communauté internationale, il devra faire face à des décisions contraignantes.

D. Une enquête impartiale sur le massacre et les enlèvements du 1er septembre et des quatre précédents massacres à Achraf et Liberty s’avère essentielle. En l'absence d'une telle enquête, des catastrophes similaires peuvent se répéter à tout moment.


L’intergroupe des Amis d’un Iran Libre
au Parlement européen
Bruxelles
Communiqué de presse – 4 décembre 2013

Conférence sur l’Iran en solidarité avec l’opposition démocratique iranienne

Une réunion majeure au Parlement européen le 4 décembre s’est penchée sur les violations des droits humains en Iran, l’accord de Genève, le massacre et la prise d’otages au camp d’Achraf en présence de nombreux eurodéputés de divers groupes politiques et avec la participation of Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Dans cette réunion, présidée par l’eurodéputé Struan Stevenson, plusieurs membres éminents du Parlement européen comme le Vice-président du PE Alejo Vidal-Quadras, le premier Vice-président du groupe des socialistes et démocratesStephen Hughes, le membre du Bureau du PE Jim Higgins et l’ancienne présidente du Bundestag Rita Süssmuth ont pris la parole. Les participants ont souligné les points suivants :

1. Dans l’accord du 24 novembre 2013 de Genève, les 5+1, spécialement l’Union européenne et les USA, ont fait des concessions inacceptables, notamment en autorisant l’enrichissement, en mettant de côté le protocole additionnel, en acceptant le refus des inspections inopinées par le régime iranien, laissant les clés de la fabrication de la bombe atomique dans les mains des mollahs.

2. La dictature religieuse en Iran n’a eu d’autre choix que d’accepter un recul dans l’accord de Genève en raison des sanctions internationales et de sa peur d’un autre soulèvement de masse comme en 2009. Cependant si la communauté internationale ne se dirige pas vers la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment l’arrêt complet de l’enrichissement d’uranium, l’acceptation du Protocole additionnel, une fois de plus, le régime des mollahs avancera sous couvert ses activités vers la fabrication de la bombe. Les mollahs comptent sur la faiblesse de la politique de l’UE et des USA pour lui permettre de poursuivre son objectif nucléaire agressif. En effet l’approche douce de l’Occident vis-à-vis du régime iranien spécialement après la révélation des sites nucléaires de Natanz et d’Arak par le CNRI en 2002, a permis aux mollahs de se rapprocher de la fabrication de la bombe. La fermeté contre le pouvoir à Téhéran est la seule manière d’assurer la paix et de la tranquillité dans cette région volatile.

3. Le conflit actuel n’est pas uniquement limité au programme nucléaire. Le régime iranien possède trois caractéristiques : 1- De graves violations des droits humains, le déni de libertés et le massacre de l’opposition iranienne en Irak. 2- Le plan d’établir sa domination sur toute la région en y exportant le terrorisme et l’intégrisme. 3- Son programme d’arme nucléaire.
 4. Cinq mois et demi après la farce de l’élection présidentielle non démocratique d’Hassan Rohani, les violations des droits humains et l’exportation du terrorisme et de l'intégrisme, se sont intensifiées. Sous le mandat du soi-disant modéré Rohani, le nombre des exécutions enregistrées a déjà atteint les 400. La résolution adoptée par le Troisième comité de l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre jette la lumière sur la poursuite de la terrible situation des droits humains et le taux élevé d'exécutions, en particulier l'exécution de mineurs, les exécutions collectives secrètes, la censure des sites web et des réseaux sociaux et la transmission de signaux de brouillage sur les réseaux satellites.
5. Durant cette période, l'ingérence du régime iranien en Syrie a augmenté de manière exponentielle. Récemment, un membre de la Commission de la sécurité du parlement du régime iranien a révélé que «des centaines de bataillons iraniens sont en Syrie ; bien qu’on entende des nouvelles de la bouche d’un commandant syrien sur des victoires de l'armée syrienne, ce sont les forces iraniennes qui se trouvent derrière ». L'ingérence du régime en Irak, au Liban, au Yémen, au Bahreïn, et ailleurs grandit de jour en jour. L'inaction vis-à-vis des violations brutales des droits humains en Iran et l'exportation du terrorisme et de l'intégrisme de ce régime avec l’excuse des négociations nucléaires est une énorme erreur qui finira par encourager l’Iran dans son projet nucléaire.

6. Le gouvernement iranien est bien conscient des conditions explosives de la société iranienne et craint plus que tout l'OMPI comme la force capable de changer la situation explosive à l’intérieur de l'Iran vers un changement de régime. Par conséquent, sur le point d'accepter l'accord nucléaire de Genève, il a tenté de contenir les conséquences de ce recul forcé par une implication étroite dans l’attaque d’Achraf, et la tuerie et la prise d’otages. C’est une stratégie similaire à celle du massacre de 1988 des prisonniers politiques qui avait coïncidé avec le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak.

7. Malheureusement, la politique de l’Occident vis-à-vis du massacre des habitants d'Achraf et de Liberty est scandaleusement irresponsable. La répression, le blocus et la torture psychologique des Achrafiens par le gouvernement fantoche des mollahs en Irak ces cinq dernières années n'auraient pas été possibles sans la violation répétée par les États-Unis et l’ONU de leurs engagements. La catastrophe du 1er septembre aurait parfaitement pu être évitée si l’UE et les USA avaient endossé leurs responsabilités. L’UE, en particulier le silence et l'inaction de Lady Ashton, concernant le grand crime contre l'humanité à Achraf est totalement inacceptable, d'autant plus que cette atrocité se poursuit avec la détention illégale de sept otages, dont six femmes, par l’Irak. La faiblesse de ses réponses et son ton complaisant ont simplement encouragé le régime irakien.

8. Il existe de nombreuses preuves attestant que les otages sont détenus à Bagdad, et cela a été confirmé par l’ambassadeur de l'UE et d'autres diplomates à Bagdad ainsi que par Amnesty International. En gardant le silence face à cette grande atrocité, tout comme leur silence pour les exécutions brutales en Iran, les États-Unis, l'Europe et l'ONU cherchent à faire avancer les négociations sur la question nucléaire. Ce genre de diplomatie déformée est honteux. La fermeté sur ces questions forcera le régime iranien, qui est dans une position de grande faiblesse, à un recul encore plus dans son projet nucléaire.

9. La conférence a salué toutes les femmes et tous les hommes à Liberty, Washington, Genève, Londres, Berlin et d'autres villes à travers le monde qui sont en grève de la faim depuis plus de trois mois. Alors que leurs droits sont bafoués, leurs proches exécutés les mains liées dans le dos ou pris en otages, et que les grandes puissances ferment les yeux sur tout cela, quelle option reste-t-il que de résister et de payer de leur vie pour alerter la communauté mondiale ? Le gouvernement américain pouvait et peut contraindre l'Irak à libérer les otages et à assurer la sécurité de Liberty ; de cette façon la grève de la faim n’aurait pas été nécessaire. Mais trois mois après l’attaque du 1er septembre, le gouvernement irakien s’oppose même aux moindres mesures de sécurité à Liberty. Même les dépouilles des victimes n'ont pas été restituées pour leur enterrement. C'est une honte pour nos gouvernements et il doit être dit clairement que si un gréviste de la faim venait à mourir, le Président Obama, le Secrétaire général Ban Ki-moon et la Haute représentante de l’UE la baronne Ashton l’auront pleinement sur leur conscience.

10. Dans une tentative stupide de faire porter blâme ailleurs, au lieu de libérer les otages et de rendre compte pour le massacre du 1er septembre, Maliki a affirmé que 120 habitants étaient visés par des mandats d'arrêt pour avoir soi-disant participé dans le meurtre d’Irakiens

Ces décrets violent les accords passés entre les habitants, les Nations Unies et les États-Unis. Dans sa lettre du 28 décembre 2011 aux habitants, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Irak garantit leur sécurité jusqu'au départ du dernier habitant d'Irak. La même déclaration est mentionnée dans l'accord du 16 août 2012 entre l'OMPI, le gouvernement des États-Unis, le gouvernement irakien et les Nations unies. Le communiqué du Département d'État américain du 29 août 2012 prévoit une garantie similaire. Les habitants sont partis à Liberty sur ces engagements.

L’appareil judiciaire irakien n’est en aucun cas juste ou indépendant. Il a mené environ 200 exécutions politiques en 2013. Maintes fois, Amnesty International a critiqué les exécutions menées par cet appareil et souligné son manque d'indépendance. Les habitants, leurs représentants et leurs avocats ont souligné à maintes reprises qu'ils sont prêts à répondre à toutes les allégations dans n’importe quel tribunal européen ou américain ou devant une autorité internationale. Ils ont demandé qu’une commission internationale enquête là-dessus et aboutisse à son propre jugement indépendant, mais le gouvernement irakien l’a refusé.

Il n'existe pas de charges pesant contre l'OMPI. Il n'existe aucun document ou élément de preuve contre l’OMPI. Toutes les allégations remontent à 1991 ou à l’époque de Saddam Hossein. Mais les enquêtes menées par les Américains qui étaient accompagnés par des responsables irakiens actuels en 2003 et 2004 ont montré qu'il n'existe aucune charge contre l'OMPI. Cela a été annoncé en 2004 par de hauts responsables américains. D’éminents responsables kurdes irakiens étaient présents dans ces entretiens pour s'assurer que les membres de l'OMPI n'étaient pas impliqués dans la répression des Kurdes. Or les preuves rassemblées par l'OMPI sur Maliki et l'implication de son gouvernement dans des crimes contre l'humanité sont à même de convaincre tout tribunal impartial.

11. La conférence a exprimé sa gratitude à Struan Stevenson pour son voyage au Kurdistan irakien et sa rencontre avec les responsables de cette région, des politiciens irakiens et des dirigeants des manifestations de diverses provinces, ainsi que sa visite dans les camps de réfugiés syriens. Elle a apporté son soutien aux positions de M. Stevenson vis- à-vis du Kurdistan.

12- La conférence a souligné que Maliki est allé en Iran pour obtenir un soutien pour son troisième mandat de Premier ministre, ce à quoi s'opposent toutes les factions politiques irakiennes. Il compte sur Téhéran, et en retour le prix que demande Téhéran est le massacre de l'OMPI. Il a été dit également à la conférence que l’on soupçonne Maliki d’utiliser sa visite à Téhéran pour arranger la déportation en grand secret des sept otages d’Achraf en Iran, où ils seront confrontés à des tortures et une exécution certaines.

Les participants à la conférence ont été unanimes sur les exigences suivantes :

A. Ils ont appelé les 5 +1, en particulier les pays américains et européens et la baronne Ashton, à cesser de faire des concessions au régime iranien dans le dossier nucléaire et à exiger l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité, l'arrêt total de l'enrichissement de l'uranium, l'arrêt des projets de production de plutonium et l’acceptation du protocole additionnel et des inspections inopinées des sites suspects.

B. La saisine par le Conseil de sécurité des Nations unies du dossier des droits humains du régime iranien, de son ingérence dans la région, de son bellicisme et de son exportation du terrorisme vers d'autres pays, pour lui imposer des sanctions et des punitions significatives.

C. L’UE, les Etats-Unis, l’ONU et en particulier le Conseil de sécurité doivent contraindre le gouvernement irakien à respecter ses responsabilités et l'obliger à libérer les sept habitants d'Achraf pris en otage, à enlever les obstacles contre la mise en place des dispositions urgentes pour la sécurité du camp Liberty et à écarter les mandats d’arrêts fabriqués et ridicules. Le gouvernement irakien doit comprendre qu’en cas de mépris de cette demande de la communauté internationale, il devra faire face à des décisions contraignantes.

D. Une enquête impartiale sur le massacre et les enlèvements du 1er septembre et des quatre précédents massacres à Achraf et Liberty s’avère essentielle. En l'absence d'une telle enquête, des catastrophes similaires peuvent se répéter à tout moment.
 L’intergroupe des Amis d’un Iran Libre
au Parlement européen
Bruxelles