vendredi 9 janvier 2015

Le Conseil national de la Résistance iranienne se félicite vivement de l’appel du Président Hollande à participer à la marche de dimanche et lui apporte son soutien

Communiqué du Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne


Le Conseil national de la Résistance iranienne se félicite vivement de l’appel du Président Hollande à participer à la marche de dimanche et lui apporte son soutien.

Comme l’a souligné Mme Maryam Radjavi présidente élue du CNRI, la Résistance iranienne se tient depuis longtemps aux côtés du peuple français dans la lutte contre le terrorisme et l’intégrisme et dans la défense de la séparation de la religion et de l’Etat.

Cela fait trente ans que la Résistance iranienne affirme que l’épicentre de l’intégrisme islamiste, et de l’exportation du terrorisme est bien le califat religieux au pouvoir en Iran, inspirateur et géniteur de Daech et détenteur du record des exécutions, du terrorisme et de la barbarie dans le monde contemporain.


Mme Radjavi a jugé les déclarations ce 9 janvier du président François Hollande qui a insisté sur le fait que ces terroristes criminels n’avaient aucun rapport avec l’islam, réconfortantes pour tous les musulmans et les peuples du Moyen-Orient, comme en Iran, en Irak, en Syrie et au Yémen qui sont les premières victimes de l’intégrisme islamiste mais sont leur farouche ennemis.

jeudi 18 septembre 2014

Les responsabilités du nouveau gouvernement irakien vis-à-vis des habitants du camp Liberty dans le cadre du droit international

Conférence des ONG en marge de la session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève :
Les responsabilités du nouveau gouvernement irakien vis-à-vis des habitants du camp Liberty dans le cadre du droit international
Le jeudi 18 septembre, dans une conférence en marge de la session actuelle du Conseil des droits de l'homme de l’ONU à Genève, des personnalités politiques, des représentants d'organisations internationales et des membres du Parlement suisse ont qualifié les sanctions et les restrictions imposées aux réfugiés iraniens du camp Liberty d’illégales et inhumaines. Ils ont mis en garde contre des conséquences dangereuses de ces sanctions et restrictions et ont appelé les Etats-Unis, les Nations Unies et le gouvernement irakien à respecter leurs engagements vis-à-vis des réfugiés du camp Liberty.

Les intervenants à cette conférence ont évalué la situation critique au Moyen-Orient et dans le monde arabe en soulignant la nécessité de lutter contre le terrorisme sans limite et aveugle sous le couvert de l'islam qui vise la paix et la sécurité dans le monde.

Les panelistes se sont félicités de la formation d'une coalition internationale contre le terrorisme extrémiste appelé Daech et ont déclaré : Le régime iranien qui a institutionnalisé par ses gardiens de la révolution l'exportation de l'intégrisme et de l'extrémisme, a instauré une autre facette de ce soi-disant "califat" de Daech depuis plus de trois décennies en Iran. Ils ont noté que non seulement le régime iranien n'est pas l’allié de l'Occident dans la lutte contre Daech, mais qu’il est lui-même un élément clé du problème et qu’il a ouvert la voie à cette crise. Associer l'Iran dans cette campagne ou coopérer avec lui dans la recherche d'une solution pour détruire ce courant terroriste, doit être une ligne rouge à ne pas franchir.

La conférence a souligné que les groupes terroristes en Irak, comme le 9e corps de Badr, Asa'ib Ahl al-Haq, et le Kata'ib Hezbollah qui sont affiliés à l'Iran et utilisés pour massacrer le peuple syrien et les Irakiens innocents, en particulier les sunnites, ont créé le meilleur terreau pour la croissance de groupes terroristes comme Al-Qaïda et Daech. Par conséquent, combattre Daech sans neutraliser le long bras du régime iranien et des groupes terroristes qui lui sont affiliés, n’aboutira à rien.

Les panelistes ont réaffirmé que pour mettre fin à la situation catastrophique en Irak et trouver une solution durable sous la forme d'un Irak pluraliste, laïque et démocratique stable, l'Occident doit cesser sa politique consistant à ignorer l'ingérence iranienne qui a déjà été testée en Irak.

Cette conférence s'est tenue pour le premier anniversaire du massacre, en septembre 2013, de 52 réfugiés du camp d'Achraf par les forces irakiennes à la demande du régime iranien.

Les orateurs ont exprimé leurs préoccupations pour les plus de 2700 réfugiés iraniens exposés à des menaces similaires. Ils ont appelé les Etats-Unis et les Nations Unies à garantir, conformément de leurs engagements écrits et au droit international, les droits des habitants de ce camp.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a rappelé le 5 août que les habitants du camp Liberty réclament leurs droits minimaux sur deux questions fondamentales : d'abord, que soit assurées leur sécurité et la reconnaissance de leurs droits en tant que réfugiés politiques ; et, deuxièmement, que leur soient assurées les normes humanitaires et des droits humains jusqu'à ce qu’ils quittent tous l'Irak. Les intervenants se sont appuyés à de nombreuses reprises sur le communiqué du HCR.

En soutien aux droits des réfugiés du camp Liberty, ils ont insisté sur : la levée de toutes les restrictions contre la mise en œuvre des  requêtes minimales de sécurité et la fin de toute agression contre les habitants du camp Liberty par le gouvernement irakien et les forces affiliées au gouvernement iranien ; l'annulation complète du blocus de six ans et le libre accès des habitants aux services médicaux et logistiques ; déclarer le camp Liberty comme un camp de réfugiés; et une enquête indépendante internationale sur les six massacres et le blocus criminel d'Achraf et de Liberty ainsi qu’une enquête internationale indépendante sur le massacre de 136 habitants lors de six massacres et le blocus criminel d'Achraf et de Liberty, en particulier le massacre du 1 septembre, 2013; et enfin d’identifier, juger et punir les auteurs de ces crimes.

Les intervenants ont souligné qu’assurer ces droits est un critère qui montre clairement que le gouvernement irakien reconnaît les valeurs internationales et que c’est un test distinct pour les États-Unis et les Nations Unies dans leurs relations avec le nouveau gouvernement irakien.

Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien ; Gilbert Mitterrand, président de France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand ; Eric Voruz, membre du Parlement suisse et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ; Elizabetta Zamparutti, ancienne parlementaire italienne et présidente de l'association non gouvernementale de Hands Off Cain ; Parviz Khazai, représentant du Conseil national de la Résistance en Scandinavie ; Gianfranco Fattorini, militant des droits de l'homme ; et Karen Parker, présidente de International Educational Development, sont intervenus à cette Conférence.


International Educational Development – IED
Nonviolent Radical Party, Transnational and Transparty

 Women’s Human Rights International Association - WHRIA

lundi 7 avril 2014

Les forces irakiennes bloquent l’entrée de matériau à Liberty avant de les voler... L’huile de générateur bloquée à l’entrée et encore plus de difficultés pour la fourniture d’électricité


Les forces irakiennes aux ordres du Premier ministre irakien bloquent l’entrée à Liberty de matériaux de réparation, et ont fini par s’en emparer. Ces matériaux, achetés par les habitants, devaient servir de toute urgence à la réparation des appareils de réfrigération pour la conservation alimentaire, le filtrage de l’eau et d’autre part l’évacuation des eaux usées.

Dans la matinée du 6 avril, les agents du renseignement irakiens ont obligé le chauffeur du camion qui avait amené ces marchandises depuis quelques jours à l’entrée de Liberty, de les décharger à la sortie de la zone de l’aéroport et de partir. Certaines marchandises ont été volées, comme la colle PVC, des pièces détachées de générateurs, des pièces d’appareils réfrigérants, de la peinture, des pinceaux, des lames de scie et des forets et fraises pour perceuses, des roues de chariots élévateurs, de la colle à bois, des tuyaux hydrauliques de haute pression, des bâtonnets de pierre, etc.

Le 6 avril, pour a énième fois en quelques jours, ils ont empêché l’entrée de camions apportant de l‘huile pour générateurs. Ces véhicules ont été plusieurs fois renvoyés de l’entrée de Liberty depuis le 3 avril. Or la seule source d’électricité du camp sont des générateurs vétustes qui, sans huile ni pièces de rechanges, tombent rapidement hors d’usage. Liberty qui pâtit déjà gravement de manque d’électricité, sera confronté à deux fois plus de problèmes.

Malgré des requêtes répétées aux représentants et aux observateurs de l’ONU, les forces irakiennes continuent d’empêcher l’entrée des matériaux et articles nécessaires à l’entretien des générateurs.


Ce blocus criminel est une violation manifeste du protocole d’accord du 25 décembre 2011 passé entre l’ONU et le pouvoir irakien qui souligne que « le gouvernement irakien facilitera et permettra aux habitants, de passer, à leurs propres frais, des contrats avec des entreprises pour assurer leurs besoins quotidiens et les services tels que l’eau, la nourriture, les communications, le nettoyage et les équipements d’entretiens et de réparation » et «  laissera l’ONU surveiller la situation des droits humains et humanitaires et signaler les plaintes aux organismes de réglementation. »

samedi 29 mars 2014

Iran: la Commission des femmes du CNRI appelle à sauver la jeune Rayhaneh Jabari

La Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne lance un appel à la communauté internationale en faveur de Rayhaneh Jabari, une jeune Iranienne de 26 ans, condamnée à la peine capitale pour s'être défendue face l'agression d'un agent des services iraniens.
La Commission des femmes du CNRI appelle à l'intervention urgente des organes de défense des droits de l'homme, notamment le Rapporteur spécial de l'ONU sur les exécutions sommaires, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme en Iran, ainsi que les organisations de défense des droits des femmes.
Rayhaneh Jabari, décoratrice , est en prison depuis sept ans pour s'être défendue à l'arme blanche devant une tentative d'agression et de viol d'un agent du Renseignement iranien. Dans l'altercation qui s'en est suivie, l'agent est décédé et la jeune Rayhaneh a été soumise à la torture pour lui arracher des aveux forcés.
Mme Sarvenaz Chitsaz, présidente de la Commission des Femmes du CNRI a déclaré: les Iraniennes qui souffrent de la discrimination sexuelle institutionnalisée et de la double oppression du régime misogyne, ne sont pas non plus à l'abri de l'infamie et du comportement abject des mollahs et de leurs agents.

La confirmation de la sentence de mort à l'égard de cette jeune femme vise avant tout à ajouter au climat de terreur dans la société et à faire renoncer aux iraniennes toute velléité de résistance face à l'oppression et à la misogynie du régime intégriste au pouvoir en Iran.

samedi 8 février 2014

AFP: La convention générale des Iraniens à Paris dénonce le régime des mollahs

AFP - Des représentants de plus de 300 associations iraniennes d'Europe, des États-Unis et d'Australie se sont rassemblés samedi 8 février à Paris pour dénoncer le régime des mollahs.
Au terme de cette première "convention générale", les représentants de ces associations, composées d'universitaires, médecins, enseignants, intellectuels, ont adopté une résolution dans laquelle ils apportent leur soutien "au renversement de la dictature religieuse dans sa totalité, comme le seul moyen d'instaurer la liberté et une république démocratique en Iran, fondée sur la séparation de la religion et de l'État", selon le communiqué du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dont les Moudjahidine du peuple sont la principale composante.
"La résolution souligne que la société iranienne se trouve dans une situation explosive et que la théocratie est dans sa phase de renversement. Elle ajoute que le changement de régime est à portée de la main", poursuit le communiqué.
Le texte condamne en outre "le silence de la communauté internationale face aux violations sauvages et systématiques des droits de l'homme en Iran et aux violations des engagements de l'ONU et du gouvernement américain quant à la protection des habitants du camp Liberty" qui abrite des réfugiés iraniens en Irak.
Le camp Liberty a été bombardé par des dizaines de roquettes le 26 décembre dernier, tuant quatre opposants iraniens et blessant 70 autres habitants, selon le CNRI.

Maryam Radjavi, présidente de la résistance iranienne et invitée d'honneur du rassemblement à Paris, a qualifié les "35 années de régime du guide suprême" comme "le règne d'une catastrophe permanente" et assuré que le régime était "dans sa phase terminale".

samedi 4 janvier 2014

Iran : 660 exécutions officielles en 2013, dont les 2/3 sous Rohani, discréditent toute illusion de modération

60 exécutions publiques, 25 femmes pendues ainsi que 5 jeunes, mineurs lors de leur arrestation


Faire croire à la modération de ce régime sanguinaire en Iran ne sert qu’à tromper la communauté internationale et à justifier marchandages et complaisance avec les bourreaux au pouvoir

En 2013, le régime du guide suprême en Iran s’est appuyé plus que jamais sur les potences et les exécutions collectives dans les prisons et sur les places publiques à travers tout le pays, ainsi que sur la torture et la mort à petit feu des détenus politiques. Les mollahs ont utilisé plus de 60 organes répressifs des gardiens de la révolution (pasdaran), de la milice du Bassidj, et des agents en civil, ainsi que toute une panoplie de services de renseignements. Ils se sont aussi servis d’instances répressives comme la police des quartiers, la police des cités universitaires, la police immatérielle, la police du métro, la police des femmes, et bien d’autres encore. Il ne s’est pas passé un seul jour sans répression ni tuerie. On peut regrouper certains aspects de cette répression de la manière suivante :

I – Les exécutions

1- En 2013, au moins 660 exécutions ont été répertoriées en Iran, dont les deux-tiers, soit 430, ont eu lieu après la farce électorale du 14 juin. Or les informations sur un grand nombre d’exécutions ne sortent jamais des prisons. 25 femmes ont été pendues. L’exécution de deux jeunes de 20 et 23 ans en public, pour avoir volé l’équivalent de 35 euros, l’exécution de plusieurs jeunes âgés de 12, 15 et 17 ans au moment de leur arrestation, la pendaison du corps ensanglanté d’un jeune de 28 ans à Bandar-Abbas dans le sud  de l’Iran qui s’était suicidé quelques heures avant, la pendaison du corps d’un jeune de 23 ans à Zahedan (sud-est) mort d’une crise cardiaque quelques heures avant, l’exécution de Guiti Marami, 34 ans, le corps ruisselant de sang en raison des 100 coups de fouets donnés avant sa pendaison, et l’insistance pour exécuter à nouveau  le condamné qui après une première exécution avait été envoyé encore vivant à la morgue, ne sont qu’une partie du bilan des crimes du régime des mollahs en 2013.

Le mollah Sadegh Laridjani, chef du système judiciaire, a qualifié le 11 décembre les rapports de la communauté internationale sur la dégradation des droits humains en Iran de mensonges et tendancieux avant de déclarer : « s’opposer à la peine de mort c’est s’opposer aux ordres de l’islam. »

2- Des milliers de prisonniers dans tout le pays ont été condamnés à mort, et dans la seule prison de Ghezel-Hessar (près de Téhéran), on compte plus de 3000 détenus dans le couloir de la mort. Pour faciliter les exécutions collectives, le régime a mis en place des potences pour 12 personnes. En protestation à ces exécutions, des prisonniers politiques condamnés à mort sont en grève de la faim depuis deux mois. Dans les dernières semaines de 2013, plusieurs milliers d’autres prisonniers de ce pénitencier ont aussi suivi une grève de la faim de 10 jours.

3- Les scènes effroyables d’exécutions collectives et publiques pour créer un climat de terreur, se sont multipliées en 2013, et des villes comme Nochahr, Ghaemchahr, Babol, Tankabon, Chiraz, Jahrom, Fassa, Ahwaz, Dehdacht, Hendijan, Chahrekord, Ilam, Karadj et d’autres, ont été le théâtre de ces scènes effroyables. Les médias officiels, pour attiser le climat de terreur, publient des photos de ces mises à mort. Dans beaucoup de cas, notamment à la prison de Lakan de la ville de Racht (nord de l’Iran), les bourreaux contraignent les prisonniers à faire venir leurs familles et leurs proches pour assister aux pendaisons et ceux qui refusent sont mis à l’isolement.

II – Exécution des détenus politiques

4- Les exécutions de prisonniers politiques, spécialement ceux issus des minorités ethniques et religieuses en 2013, ont pris de nouvelles dimensions. Le 26 octobre, 16 détenus politiques baloutches ont été pendus ensemble à la prison de Zahedan (sud-est de l’Iran). Les autorités ont reconnu que ces hommes, emprisonnées depuis quelques temps, ont été exécutés en représailles de la mort de plusieurs pasdaran à Saravan. Ce jour-là, un autre détenu politique baloutche à été exécuté à Hamedan et deux autres détenus politiques du nom de Habibollah Golparipour et Reza Esmaïli à la prison centrale d’Oroumieh et de Salmas. Le lendemain, un prisonnier politique baloutche a été exécuté à la maison d’arrêt Parsilon de Khoramabad (ouest de l’Iran). Le 3 novembre, quatre prisonniers de la minorité arabe originaire de Chadgan ont été exécutés. Le 4 novembre, Chirkou Moarefi, détenu politique kurde, a été exécuté à Saghez (ouest de l’Iran). Aucune information n’a filtré sur des prisonniers politiques transférés il y a quelques mois vers des destinations inconnues. De plus, les exécutions politiques sous le couvert de délit de droit commun se poursuivent. Redoutant les protestations sociales, le régime n’a pas restitué les corps des exécutés politiques à leurs familles et les a enterrés clandestinement.

III – Assassinats, éliminations et mort à petit feu de prisonniers politiques

5 – Plusieurs prisonniers sont morts sous la torture ou ont été assassinés de diverses manières. Le 1 février, Amir Moussavi est mort sous la torture. Le 24 juin, Ali Reza Chah-Bakhch, un prisonnier baloutche, après sept années de réclusion et son acquittement en justice, est mort de façon suspecte la veille de sa libération dans la section 1 de la prison de Zahedan. Le 20 juin, Afchine Ossanlou, un militant ouvrier, est mort soudain de manière suspecte dans la salle 12 de la prison de Gohardacht, près de Téhéran. Il ne lui restait que quelques semaines à purger de sa peine de 5 ans. Le 24 octobre, le corps d’Ali Marachi, originaire d’Ahwaz (sud-ouest), âgé de 37 ans, a été rendu à sa famille, le crâne et les côtes fracturés.

6- En 2013, un grand nombre de prisonniers, privés de soins médicaux, ont perdu la vie. Au tout début de 2013, Abdol-Rahman Rahnavard, 30 ans, a été transféré de la prison de Roudan dans la province de Hormozegan (sud) à la maison d’arrêt centrale de Bandar-Abbas pour y recevoir des soins. Mais le directeur de la prison s’étant opposé à son hospitalisation, il est mort en prison. Le 15 juillet, un autre détenu, Ahmad Bajelani, âgé de 44 ans et atteint d’une hépatite et de tuberculose, après une semaine de souffrances insupportables, il a perdu la vie parce qu’il était privé de soin. Le détenu politique Alireza Karami, un employé du pétrole, a contracté une grave maladie cardiaque le 6 avril, et a perdu la vie, privé de soins. Il avait passé 16 années en réclusion et contracté de multiples maladies sous la torture.

7- La santé d’un grand nombre de prisonniers privés de soins nécessaires, s’est gravement dégradée. En réponse aux protestations des prisonniers sympathisants de l’Ompi qui sont en grande partie d’anciens détenus politiques des années 1980 et qui souffrent de toutes une séries de maladies en raison des années de réclusion et de tortures, les autorités leur ont répliqué : « vous êtes des Monafeghines ( nom péjoratif que le régime donne à l’Ompi) et vous serez tous mis à mort. »  Les 4 membres de la famille Danechpour sont dans un état grave. Mohsen Danechpour-Moghadam, 72 ans, souffre d’insuffisances cardiaques et digestives sévères. Son fils de 41 ans, Ahmad souffre d’une grave maladie de l’appareil digestif. Ils ont tous les deux condamnés à mort. Mme Motahereh Bahrami, âgée de 62 ans, souffre gravement des disques lombaires et Mme Reyhaneh Hadj-Ebrahim Dabbagh, souffre de vives douleurs aux jambes, aux lombaires et du système digestif.

Mme Sedigeh Moradi, souffre d’un disque cervical, Ali Moezi, 63 ans, souffre de cancer et de douleurs rénales, Machallah Haeri, 62 ans, souffre de maladie respiratoire et d’une grave maladie cardiaque, il a déjà fait plusieurs arrêts cardiaques en prison et une hémorragie cérébrale. Saleh Kohendel, souffre d’hémopathie. Mithagh Yazdan-Nejad, étudiant de 27 ans, est dans un état grave en raison des tortures et des conditions carcérales déplorables.  Ali-Asghar Mahmoudian, prisonnier exilé au pénitencier de Semnan, qui était à l’origine une étable, parmi les droits communs et les détenus dangereux, a contracté de multiples maladies en raison de l’absence totale d’hygiène. Gholam-Reza Khosravi, souffre gravement de la colonne vertébrale. Le Dr Asghar Ghatan, âgé de 60 ans, souffre de tension, de diabète aigue et de cholestérol élevé. Il a perdu la vue d’un œil et a fait une crise cardiaque le mois dernier. Mohammad Saemi, 64 ans, souffre notamment de problèmes cardiaques, rénaux, d’arthrose, de disque lombaire et d’un tympan endommagé. Saïd Massouri souffre de multiples maux, notamment d’une maladie sévère du système digestif. Assadollah Hadi, Mohammad Davari, Mohammad Ali Mansouri, sont des prisonniers privés de soins et donc dans un état grave.

Zaniar Moradi, détenu kurde condamné à mort, souffrait d’un grave problème vertébrale, Khaled Hardani, souffrait de graves problèmes cardiaques, Mehdi Sadjedifar, 35 ans, est atteint d’un cancer de l’œsophage, Mohammad-Reza Pourchajari (Siamak Mehr) souffre de diabète et de problème cardiaque, Reza Chahabi a besoin d’être opéré des cervicales mais il n’a pas reçu l’autorisation. Mohammad Sedigh Kaboudvand souffre de diverses maladies mais il est privé de soins. Malgré son âge avancé et de multiples maladies comme de l’arthrose au genou et un disque lombaire, le journaliste Keyvan Samimi, est maintenu en prison. Sallahedine Moradi, de la minorité religeiuse des Derviches Gonabadi, souffre des reins et de saignements internes, Kasra Nouri, souffre d’un disque lombaire aigu, Mostafa Danechjou, avocat des Derviches, est atteint d’une maladie respiratoire. Mohammad Seifzadeh, avocat de 66 ans, a fait un AVC. Il est atteint d’engourdissement des mains et des pieds, d’un disque lombaire et cervical et de douleurs aiguës dans la cage thoracique. Abdolfatah Soltani, Hassan Fathali Achtiani, Hamid Reza Moradi, Ali Saedi, Iradj Mohammadi, l’ayatollah Kazemayni Boroujerdi, Arjang Davoudi, Chahram et Farhang Pour-Mansouri, Ebrahim Babadi, Namegh Mahmoudi, Adel Naïmi, Mehdi Khodaï, Behnam Ebrahim-Zadeh, Assadollah Assadi, Farzad Rouhi, Arach Charifi et Mohammad Nazari sont d’autres malades privés de soins et dont l’état se dégrade.

8- Parallèlement aux bombardements et aux massacres des Moudjahidine du peuple à Achraf et à Liberty, les arrestations arbitraires et les pressions sur les sympathisants et les proches des membres de l’Ompi l’an dernier se sont poursuivis dans de plus grandes dimensions, spécialement dans les mois précédent la farce électorale. Le 13 janvier, Reza Akbari-Monfared et son fils Ali ont été arrêtés. Sa sœur, Maryam Akbari Monfared, mère de trois enfants en bas âge, est incarcérée depuis trois ans accusée de « guerre contre Dieu ». Quatre des frères et sœurs de M. Akbari ont été exécutés par le régime.

M. Hassan Sadeghi et son épouse Fatemeh Mossana ont été arrêtés sur l’accusation de vouloir tenir une cérémonie à la mémoire de son père, Gholam-Hossein Sadeghi, membre de l’Ompi au camp Liberty, décédé d’une crise cardiaque en raison de privations de soins médicaux.

Les arrestations arbitraires et les conditions de libération sous des cautions très lourdes sont une méthode pour exercer des pressions sur les prisonniers politiques et leurs familles.

IV- La situation épouvantable des prisons

9- Selon le directeur des prisons du régime, la capacité officielle de la prison de Ghezel-Hessar est de 5000 personnes, mais aujourd’hui, plus de 22.000 détenus y sont entassés. Les prisonniers n’ont même pas la place de s’asseoir, dorment à tour de rôle et même dans les toilettes. Les conditions sanitaires sont exécrables, l’eau polluée et l’absence de moyens de se laver multiplie les maladies de peau et contagieuses. Le dispensaire de la prison ne possède pas le minimum d’équipements pour soigner et les autorités carcérales privent les malades d’accès aux soins et aux spécialistes. Les rations alimentaires sont si réduites que les prisonniers souffrent de malnutrition et les maladies se sont multipliées. L’absence de moyen de se chauffer dans la saison froide rend les conditions de vies encore plus insupportables.

10- A la prison de Bandar-Abbas dans le sud de l’Iran, qui a la capacité d’accueillir 400 prisonniers, contient environ 4000 prisonniers, dont 300 sont condamnés à mort. Les détenus sont privés du moindre soin. Les seuls médicaments sont des pilules antidépressives et pour les drogués. Bien qu’il y ait des hépatites, les autorités non seulement ne prennent aucune mesures de contrôle, mais elles refusent aussi de les soigner. Au lieu des d’isoler les malades, ils sont transférés délibérément dans d’autres sections. Respirer dans les cellules de cette prison est difficile, surtout pendant la saison chaude.  L’eau, polluée, sent mauvais et a mauvais goût. Le magasin de la prison vend des produits périmés. La section est polluée par les eaux usées des latrines qui empestent et recouverte de vermine grouillante. Ce sont les conditions épouvantables de cette prison moyenâgeuse. Les prisonniers politiques y sont envoyés en guise de châtiment. Les conditions de réclusion dans le mitard sont mortelles. La taille de ces cellules d’isolement est si réduite qu’on ne peut pas s’y étendre pour se reposer. Le sol et les murs sont en ciment et le prisonnier ne dispose ni de couverture ni d’une paillasse. La lumière naturelle n’y pénètre pas. La ration alimentaire est limitée pour les maintenir en vie. Il n’y a ni hygiène, ni soins médicaux.

11- La prison Garchak de Varamine, au sud de Téhéran, qui a gagné le surnom de 2e Kahrizak, renferme des prisonnières de droits communs. Pour intensifier la pression, le régime y envoie aussi les détenues politiques. Le pénitencier est formé de 7 ensembles pouvant renfermer 2000 femmes et des dizaines d’enfants de moins de deux ans. Ces bâtiments sont vétustes et font plutôt penser à un entrepôt très élémentaire. Des bandes mafieuses y agissent ouvertement et y font facilement du trafic de drogue. L’absence d’un système d’évacuation des eaux usées rend les sanitaires d’une saleté répugnante. L’eau y est contaminée et les rations alimentaires évitent à peine aux détenues de mourir de faim.

12- La prison Dastguerd de la ville d’Ispahan, construite pour 4000 détenus, en renferme plus de 10.000, entassés les uns sur les autres. La surpopulation pousse les prisonniers à même occuper les couloirs des WC.

13- La prison Vakil-Abad de Machad (nord-est de l’Iran) renferme plus de 25.000 prisonniers, dont plus de 4000 condamnés à mort. En 2013, le régime y a souvent mené des exécutions collectives à grande échelle, dans le plus grand secret.

14- La diffusion d’ondes parasites dans la prison de Gohardacht est une autre méthode pour torturer les prisonniers politiques. Cette mesure inhumaine qui entraine des cancers met gravement en danger la santé des détenus, desséchant les muqueuses, provoquant des douleurs musculaires et des migraines sévères, des troubles de la vue, des nausées et des engourdissements constants. Les prisonniers ont déclenché une grève contre ces bombardements de parasites.

V- Des châtiments barbares

15- Les châtiments cruels comme lapider, amputer, crever les yeux ou couper les oreilles viennent compléter la panoplie de crimes du régime des mollahs. L’an dernier, on a répertorié quatre condamnations à la lapidation pour deux femmes et deux hommes à Tabriz, une condamnation à arracher les yeux et à couper l’oreille d’un ouvrier à Téhéran, et à l’amputation des mains de huit prisonniers dans les villes de Chiraz, Sari et Abadan. Assadollah Jafari, n° 2 du système judiciaire a déclaré que « l’amputation des mains et des pieds est une des fiertés du système judiciaire » des mollahs (médias officiels, 30 janvier). Le procureur de Chiraz a lui aussi qualifié les amputations de « sérieux avertissement » pour tous ceux qui causent de l’insécurité. » En 2013, le Conseil des gardiens du régime a de nouveau insisté dans le « nouveau code pénal » sur la nécessité de la lapidation. (Porte-parole de la commission des affaires juridiques du parlement des mollahs, 21 janvier 2013)

VI- Assassinat de citoyens, surtout dans les zones frontalières

16 – Alors que les voleurs et les trafiquants de haut vol avec des détournements de plusieurs milliards de dollars occupent les plus hautes fonctions gouvernementales, les forces répressives ouvrent le feu chaque jour et tuent sous divers prétextes des habitants sans défense et d’une grande pauvreté qui pour nourrir leur famille font du colportage et de la vente au porte à porte dans les régions frontalières et les villes du littoral comme Bandar Abbas (sud), leurs confisquent leurs maigres biens, brûlent leurs véhicules et tuent les animaux qu’ils transportent.

VII- Les arrestations arbitraires

17- Les arrestations arbitraires sous couvert de plans répressifs comme le plan de « développement de la sécurité publique » se sont déroulés dans diverses villes du pays. Dans la seule ville de Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran, en 4 jours, 193 personnes ont été arrêtées. A Téhéran, le 15 décembre, 123 personnes ont été arrêtées. A Bandar-Abbas (sud), des raids menés la nuit aux domiciles de jeunes protestataires, ont fait des dizaines d’arrestations.

18- L’humiliation des personnes interpelées, en particulier des jeunes, se fait en les travestissant en femmes et en les exhibant dans le rues, des actes qui se heurtent au vif rejet de la population.

19- Dans les universités, une politique répressive est en œuvre pour empêcher l’émergence de protestations étudiantes. En prenant des centaines de décisions de suspension, le régime a privé sous divers prétextes des étudiants de leur droit de suivre des cours ou les a envoyés en prison à la moindre protestation ou activité militante. Karamatollah Zare’ian, étudiant de 27 ans de Téhéran, après sa troisième arrestation et sa disparition soudaine est mort de façon suspecte. Malgré tout, les étudiants ont manifesté leur colère et leur rejet de ce régime inhumain en diverses occasions en scandant des slogans comme « A bas la dictature », « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation », et en interrompant de nombreux discours officiels des agents du régime.

20- Les pressions et discriminations contre les femmes, qui sont légalisées, ont eu libre cours en 2013 aussi, dans divers domaines. Les patrouilles répressives ont harcelé les femmes sous prétexte de sanctionner et d’arrêter les « mal-voilées », surtout pendant la saison chaude. Pour amplifier le mouvement, les mollahs ont lancé le « plan national du voile spécial dans les écoles » ciblant les écolières, les collégiennes et les lycéennes.  Firouz-Abadi, le commandant en chef des forces armées du régime, a estimé que pour préserver « la pudeur », les forces de sécurité et le système judicaire doivent s’occuper des « mal-voilées ». Il a souligné que si « les non voilées et les impudiques (...) cherchent à salir l’image de la révolution, il s’agit d’un problème de sécurité et les instances de sécurité doivent s’en occuper. » (Agence de presse Tasnim des pasdaran, 22 novembre 2013)

VIII – Répression des minorités religieuses

21- En 2013, le régime des mollahs a donné une nouvelle ampleur à l’arrestation et la répression des prêtres et des chrétiens. Plusieurs d’entre eux dans les provinces de Téhéran, Fars, Ispahan et Azerbaïdjan ont été arrêté pour « atteintes à la sécurité nationale », « prosélytisme » et pratique du culte.  Le père Robert Asserian, un dirigeants de l’Eglise de la communauté Rabani, a été arrêté puis libéré sous la pression internationale, le père Vervir Avanessian condamné à 3,5 ans de prison et le père Saïd Abedini condamné à 8 ans de prison, la condamnation à 80 coups de fouet de 4 chrétiens arrêtés dans une église à domicile en octobre 2013, des pressions un nombre de prêtres arméniens pour leur faire cesser leurs activités ou les faire partir du pays, la fermeture d’un grand nombre d’églises à domicile, ou la principale église arménienne de Téhéran rue Taleghani, ne sont qu’une partie des crimes de ce régime. Le 15 décembre, dans une autre mesure répressive à l’approche de Noël les chrétiens de langues persanes se sont vus interdire l’entrée de l’église St Pierre de Téhéran et il a été interdit d’y tenir des messes en persan.

22- Les pressions sur les Zoroastriens, les derviches Gonabadi et les fidèles du culte Yarassan se sont poursuivies. En février 2013, huit avocats et autres prisonniers derviches écroués dans la section 350 de la prison d’Evine à Téhéran, ont refusé de comparaitre dans un simulacre de procès. Ils ont ensuite été torturés et mis en isolement cellulaire dans la section 209 d’Evine. Deux derviches emprisonnés à la prison d’Adel-Abad de Chiraz (sud) ont suivi une grève de la faim de 90 jours pour protester contre la répression de leurs coreligionnaires et de leurs avocats. Les persécutions des derviches Yarassan ont aussi déclenché des vagues de protestations.

23- L’an dernier le régime des mollahs a continué à persécuter les bahaïs. Ataollah Rezvani, commerçant de 52 ans, après avoir été menacé à plusieurs reprises par les services de renseignement et le bureau de « l’imam du vendredi » de la ville d’abandonner la vente des pompes à eaux, a été assassiné le 24 aout à Bandar-Abbas dans le sud du pays. Dans la prison des femmes de Semnan, des bahaïes ont été écrouées avec des détenues de droit commun dans des conditions épouvantables. Trois d’entre elles sont accompagnées de leurs nouveau-nés. Le 12 décembre, des éléments du régime ont détruit le cimetière bahaï de la ville de Sanandaj dans l’ouest de l’Iran. C’est le 3e cimetière bahaï de Sanandaj détruit par le régime.

IX- Répression de la liberté d’expression

24- Reporters sans frontières a annoncé le 18 décembre que l’Iran est une des cinq grandes prisons de journalistes au monde. Le nombre de journalistes emprisonnés en Iran jusqu’aux élections de juin se montait à 71.  RSF a annoncé que pendant la campagne électorale, 42 autres journalistes ont été écroués et 12 médias fermés.

25- Incapable de contrer l’accueil réservé aux chaines télévisées interdites, en particulier Sima-ye-Azadi, une chaine d’information digne de foi, le régime combat avec vigueur tout ce qui permet à la population de capter les chaines satellites. Le mollah Mohammad Saïdi, imam du vendredi de la ville de Qom, a déclaré le 25 septembre : « Aujourd’hui, dans son offensive culturelle, l’ennemi vise nos familles et nos foyers. » Hossein Zolfaghari, commandant des forces de sécurité des douanes, a rapporté une augmentation de 99% des découvertes d’équipements de récepteurs satellites (agence Isna, 26 septembre). Le 26 septembre à Chiraz, le corps des pasdaran dans une mesure répressive a détruit 800 « antennes et récepteurs » de chaines satellites sous les chenilles de blindés et des rouleaux compresseurs, une mesure qu’il a jugée « valeureuse pour lutter contre l’offensive culturelle des ennemis de la révolution et du système ».  A Hamedan, 32.000 antennes satellites ont été confisquées en six mois (agence Mehr des services de renseignement, 8 octobre) et 5000 récepteurs ont été confisqués par les douanes de Bandar-Abbas (médias officiels -13 décembre).

X- Répression sévère d’internet

25 – En 2013, le régime des mollahs s’est acharné sur les Internautes. Le filtrage et le contrôle des sites et des emails s’est opéré par au moins 12 organes. Dans les premières semaines de 2013, pour renforcer la répression, un nouvel organe a été créé à la demande de Khamenei du nom de « base de la guerre virtuelle » dans l’état-major des forces armées. Mohammad-Ali Assoudi, sous directeur des affaires culturelles et de la propagande des pasdarans a déclaré : « 20.000 forces des pasdarans travaillent dans divers domaines culturels contre la guerre virtuelle ». Il a ajouté que ces mesures « appliquent les ordres du guide suprême dans la guerre virtuelle ».  (Quotidien officiel Bahar, 2 janvier 2013)

Dans la dernière semaine de juillet, les forces de sécurité ont fermé 67 cafénets dans le Grand Téhéran et ont donné des avertissements à d’autres.  Le chef des forces de sécurité du Grand Téhéran Sadjedi-Nia, a mis en garde qu’il traiterait « sans pitié » ceux qui commettent des délits (agence Isna, 26 juillet 2013) avant lui, le chef du conseil suprême de l’espace virtuel avait précisé que « contourner les filtres pour se connecter aux réseaux sociaux sur internet est un délit ».

On peut se connecter sur internet uniquement via des IP officiels distribués par la compagnie des télécommunications du corps des pasdarans. Le Fata, la cyberpolice, conditionne toute utilisation d’internet à la présentation d’un code national attribué à chaque individu. Pour les propriétaires de cafénets, il existe toute une panoplie d’interdictions et si elles ne sont pas respectées cela entraine la fermeture du commerce. Un grand nombre de cafénets ont été fermés dans tout le pays.

L’an dernier également, un certain nombre de personnes ont été arrêtés en Iran pour avoir publié des textes sur Internet et ont été soumis à la torture et diverses pressions. On peut citer l’arrestation de huit blogueurs dont une femme dans la ville de Rafsandjan pour « insultes aux valeurs sacrées » le 20 novembre.

XI – Répression des militants culturels

26 - Des studios de musiques ont été fermés pour « enregistrements non autorisés » et des musiciens et chanteurs ont été arrentés pour « activités clandestines contraires à la cultures comme la production de chansons et de musiques interdites ».

Ce que contient ce rapport ne révèle qu’une petite partie du calvaire que vit le peuple iranien en permanence. les nouveau-nés grandissent dans les camps de la mort pour des fautes non commises par leurs mères et les parents âgés sont pris en otages pour des accusations forgées par les mollahs contre leurs enfants et sont privés des droits les plus élémentaires dans les prisons de la dictature religieuse. Les jeunes et les femmes sont condamnés à des morts lentes dans les salles de tortures et les prisons secrètes.

660 exécutions officiellement répertoriées en 2013, dont les 2/3 ont été effectuées sous le mandat de Rohani, montre bien que faire croire à la modération de ce régime sanguinaire en Iran ne sert qu’à tromper la communauté internationale et à justifier marchandages et complaisance avec les bourreaux au pouvoir. C’est pourquoi la Résistance iranienne demande une fois de plus la saisine du dossier des violations des droits humains en Iran par le Conseil de sécurité de l’ONU et de faire traduire en justice les dirigeants de ce régime. Elle insiste sur la nécessité de subordonner la poursuite des relations économiques et politiques avec le régime des mollahs à l’amélioration des droits humains en Iran.

vendredi 3 janvier 2014

Décès de Yahya Ziarati, quatrième mort de l’attaque à la roquette du 26 décembre sur Liberty

 La Résistance iranienne avait demandé son transfert et celui de deux autres blessés en Europe
 
A 13 h00 heure locale, ce vendredi 3 janvier 2014, Yahya Ziarati est décédé. Agé de 46 ans, cet habitant de Liberty membre des Moudjahidine du peuple d’Iran (Ompi), avait fait une crise cardiaque sous la violence des explosions lors de la 4e attaque sur le camp. C’est le quatrième mort du bombardement du 26 décembre.

Depuis l’âge de 25 ans, Yahya Ziarati, militait au sein de l’Ompi et combattait le régime inhumain des mollahs dans les rangs des combattants de la liberté à Achraf.

Dans la soirée du 1er janvier, il avait été ramené d’un hôpital de Bagdad à Liberty, mais à la mi-journée aujourd’hui, son état s’est aggravé et il a été transféré à la clinique du camp, où il est décédé.


La Résistance iranienne avait annoncé le 29 décembre dans son communiqué n°11, trois jours après l’attaque, que l’état de Yahya Ziarati empirait et qu’il était toujours en réanimation. Elle avait demandé au HCR et aux pays membres de l’UE son transfert urgent et celui de deux autres blessés (Hassan Mohammadi et Khosro Rezaï) en Europe en précisant qu’elle prenait en charge tous les frais de transport, de séjour et de soins.